« Deux mois après la clôture de la première session ordinaire de l’année 2015 dite ‘’Session des lois’’, nous nous retrouvons de nouveau à l’hémicycle pour une session extraordinaire consacrée à l’examen et à l’adoption de la Loi de finances rectificative.
Je voudrais avant tout, vous inviter à observer une minute de silence à l’endroit de nos illustres disparus à savoir les Honorables N’faly YARADOUNO et Naby Nouhan CONDE. Que leurs âmes reposent en paix ! Amen. Avant l’entame de mes propos, je veux saluer la présence de l’opposition parmi nous, en particulier celle du Président de l’UFR, l’Honorable Sydia TOURE pour avoir permis la relance du dialogue politique.
Honorables Députés, Chers Collègues,
Le dépôt de la Loi de finances rectificative 2015 répond aux dispositions pertinentes de la Loi organique N° L/2012/012/CNT relative aux Lois de finances. Celles-ci mettent en exergue le rôle prééminent du législateur, d’autoriser les corrections des prévisions initiales afin de procéder aux ajustements nécessaires en recettes et en dépenses qui ne perturbent pas fondamentalement les grands équilibres macro-économiques. Ce collectif budgétaire dont on est saisi par le Gouvernement, s’inscrit dans la poursuite du programme formel conclu avec nos partenaires multilatéraux pour réduire la pauvreté et booster la croissance.
C’est pourquoi, je loue en votre nom le mérite du Gouvernement et en particulier celui des responsables en charge de l’Economie, des finances et du budget pour avoir satisfait cette exigence constitutionnelle en sa forme et dans le fond.
Honorables Députés,
Mesdames et Messieurs,
Avec la persistance de la fièvre hémorragique à virus Ebola conjuguée à d’autres facteurs exogènes qui amplifient le ralentissement de la croissance mondiale, il était difficile à notre économie de connaitre les tendances initialement autorisées en recettes et en dépenses, malgré les bonnes dispositions de l’Etat, l’esprit civique et l’entrain des acteurs économiques. Des moins value sur les recettes et des limitations de dépenses sur les crédits ouverts du fait de régulation budgétaire vont forcement être constatées.
Mais, au-delà de cette arithmétique qui permet d’agréger les unes et les autres variables pour obtenir un solde budgétaire soutenable, aucun critère quantitatif ou structurel ne peut compenser l’unité nationale et la paix sociale.
C’est en cela que je saisis l’occasion de la présente session extraordinaire pour saluer, comme ceux qui m’ont précédé, l’accord politique intervenu entre Gouvernement et l’opposition pour aller à des élections apaisées et inclusives. C’est la Guinée dans sa diversité qui gagne, car la prospérité qui n’est possible que dans la paix est la seule chose qu’on peut partager.
Qu’en soient remerciés tous les acteurs politiques qui y ont œuvré en transcendant leurs intérêts personnels et politiques afin de sauver notre chère Guinée.
L’occasion est également opportune pour remercier et féliciter la communauté internationale, les partenaires techniques et financiers qui veillent encore sur notre pays.
En ouvrant aujourd’hui le débat sur le projet de Loi de finances rectificative 2015, je veux, comme toujours, compter sur votre perspicacité et votre détermination pour la pose d’actes majeurs dans le sens de l’unité et de la paix pour promouvoir le développement économique dont notre pays a besoin pour consolider ses acquis démocratiques et la croissance de son économie.
C’est sur ces mots que je déclare ouverts les travaux de la présente session extraordinaire consacrée à l’examen et à l’adoption de la Loi de Finances Rectificative 2015 ».
Je vous remercie
Kory Koundiano, président de l’Assemblée nationale