Madeleine Berre, présidente de la Confédération patronale gabonaise (CPG), a accepté de diriger le ministère du Commerce, des petites et moyennes entreprises, de l’artisanat, du tourisme et du développement des services.
Un an avant l’élection présidentielle, Ali Bongo Ondimba a procédé le 11 septembre à un remaniement ministériel. Parmi les changements les plus notables sur le plan économique figurent la nomination de Madeleine Berre au poste de Ministre du Commerce, des petites et moyennes entreprises, de l’artisanat, du tourisme et du développement des services.
Jusqu’ici, celle-ci occupait la tête du patronat du gabonais, la Confédération patronale gabonaise (CPG). Ce syndicat regroupe 300 entreprises, qui génèrent près de 80 % du PIB national et emploient 90 % des salariés du privé dans le pays.
Ses premières priorités au gouvernement consisteront à veiller à la bonne tenue du commerce extérieur, qui est un pourvoyeur important de ressources pour le pays mais qui souffre de l’effondrement des cours du pétrole, ainsi que de dynamiser les PME et les services, afin de diversifier l’économie gabonaise, très dépendante de l’exportation de matières premières.
Mariée et mère de trois enfants, cette femme à poigne de 48 ans comptait aller au bout de son mandat de trois ans à la CPG et ne semblait pas être intéressée par la politique, alors qu’elle est pourtant familière de la haute sphère gabonaise : sa mère, Rose Francine Rogombé a occupé la présidence du pays par intérim en 2009 en tant que présidente du Sénat et son père, Jacques Rogombé a été un proche conseiller d’Omar Bongo.
Compétences et défis
Formée en France, Madeleine Berre a obtenu un DESS en droit des sociétés commerciales et fiscalité à l’université Panthéon-Assas (Paris 2) au début des années 1990. Après ses études, elle rentre au Gabon et intègre le cabinet Fidafrica (PricewaterhouseCoopers), avant de rejoindre Deloitte Gabon en 2002, puis d’en prendre la tête en 2011. Elle avait succédé fin 2013 à Henri-Claude Oyima à la présidence de la CPG.