Par la grâce D’Allah le tout puissant, et la ferme détermination du Président de la République, Le Professeur Alpha Condé, d’organiser des élections transparentes, justes, crédibles et inclusives, les guinéens se rendront aux urnes le 11 octobre 2015, pour choisir l’homme ou la femme à qui ils donneront leur confiance pour diriger le pays durant les cinq prochaines années.
Ayant fait l’amer constat de l’échec retentissant de leurs agissements insurrectionnels et l’inanité de leurs actions de sabotage contre le processus électoral, nos opposants sont revenus à de meilleurs sentiments en reprenant le dialogue, et en acceptant les propositions qu’ils avaient rejeté 2 mois auparavant, à savoir les questions sur la CENI, sur le fichier électoral, et celle relative aux conseils communaux .
Les accords du 20 aout 2015, tout en mettant fin aux chimères d’un changement violent de régime par le biais des manifestations de rue, auront créé un climat de paix et de sérénité indispensables à l’organisation des prochaines élections. Cette prise de conscience de l’opposition explique sans doute la mollesse de leur réaction face aux décisions de la CENI sur la caution de candidature et le plafonnement des dépenses de campagne. En d’autres temps, on aurait brandi le spectre des marches violentes et meurtrières.
Il faut saluer à ce niveau la clairvoyance de la CENI qui, en plaçant à une certaine hauteur la barre de la caution de candidature, aura protégé l’espace de compétition contre la pollution qu’aurait provoqué son envahissement par des lutins, des farceurs, des prétentieux et autres pagailleurs ne disposant d’aucune assise politique. Cette mesure facilitera incontestablement le choix entre les huit concurrents retenus.
Qui sont donc ces huit mousquetaires ? Quelles sont les forces et faiblesses de chacun ? Nous essayerons de répondre à ces questions en empruntant aux commentateurs sportifs, précisément à ceux de la course hippique, leurs jargons pour désigner les concurrents. Ainsi, nous aurons le favori, le challenger, les outsiders et les tocards.
- Le favori ou le super favori, comme le diraient d’autres, est indiscutablement le président sortant, candidat à sa propre succession, le Professeur Alpha Condé dont les atouts et faiblesses peuvent se décliner ainsi qu’il suit :
a)- les atouts. Nombreux et variés, on peut citer, entre autres :
-la force d’implantation du parti sur l’ensemble du territoire national. Les élections législatives du 28 septembre 2013 ont prouvé que le RPG ARC EN CIEL, contrairement à son principal adversaire, L’UFDG, aura réussi à obtenir un nombre plus significatif de députés dans toutes les régions, et de toutes les ethnies.
-les visites de proximité du chef de l’état dans les 304 CRD (communes rurales de développement) du pays, une première depuis l’indépendance du pays, ont touché la fibre sensible des populations qui n’ont pas manqué de lui exprimer leur grande satisfaction et leur total soutien pour l’élection présidentielle du 11 octobre 2015.
-le changement promis par le professeur est visible sur l’ensemble du territoire en infrastructures routières, nouveaux édifices publiques et privés, des milliers de lampadaires et forages, le barrage de kaléta , etc.
-la bonne qualité des relations avec les pays voisins, ainsi qu’avec les partenaires bi et multilatéraux.
-l’immense espoir suscité par les actions projetées telles que la construction de l’usine de traitement de pomme de terre de Timbi Madina, la pose de la première du barrage hydro électrique de Souapiti prévue dans les jours ou semaines à venir.
-ralliement de nombreux partis politiques au sein desquels évoluent des personnalités de premier plan comme Ibrahima Kassory Fofana, Ibrahima Abé Sylla, Jean Marie Doré , Mamadou Baadiko Bah Et tant d’autres qu’on ne pourrait tous citer ici.
– le ralliement des personnalités morales et opérateurs économiques originaires de la moyenne guinée, fief du chef de file de l’opposition guinéenne, et dont le poids ne saurait être sous-estimé dans leur communauté. Au nombre de celles-ci, citons :elhadj Boubacar Biro Diallo , Diallo Sadakadji, Baldé Royal Moto, elh Kignéko.
- B) faiblesses. La baisse du taux de croissance, surtout en cette fin d’année 2015 où il se situera autour de 1.2%, reste la principale faiblesse de ce quinquennat dont les résultats sont salués par tous. Cette contreperformance est due essentiellement à l’épidémie à virus Ebola et aux incessantes et violentes manifestations de rue organisées par l’opposition pour casser le changement. A cela, ajoutons les indélicatesses de fonctionnaires véreux dont la cupidité dans l’attribution ou le suivi de l’exécution des marchés publics sont aux antipodes de la vision du bâtisseur. Aux détracteurs du candidat du RPG ARC EN CIEL qui ne cessent de s’époumoner sur les ratées de la troisième république, nous ne pouvons que rappeler la judicieuse réflexion du poète révolutionnaire cubain, José Marti qui disait, citation : « Les hommes ne peuvent être plus parfaits que le soleil. Le soleil brûle avec les mêmes qui donnent la lumière. Cependant le soleil a des tâches : les malhonnêtes ne parlent que de ces tâches. Les gens honnêtes de la lumière ».
2- le challenger : chef du plus grand parti d’opposition, le candidat de l’UFDG est sans aucun doute l’adversaire le plus coriace du Président sortant. Une analyse objective de ses forces et faiblesses permettrait de pronostiquer sur ses chances dans cette consultation dont le résultat pourrait impacter pour le meilleur ou pour le pire son avenir politique.
- a) – points forts. Ils sont constitués essentiellement par :
– le poids démographique relativement important de sa communauté avec pour conséquence un potentiel électoral proportionnel.
-une large dispersion des membres de cette communauté sur toute l’étendue du territoire donnant une fausse impression de transversalité à un parti fortement communautarisé.
-la solidité du ciment communautaire et un système de communication efficace sont les ressorts de la grande capacité de mobilisation qui caractérise ce parti.
b-) points faibles. Sans vouloir faire une énumération exhaustive, retenons :
-l’engouement populaire qui a accompagné les tournées du chef de l’état au fouta ont clairement indiqué que les habitants de cette région de notre pays ont déchiré le voile de mensonges et de calomnies dont son visage avait été recouvert par les propagandistes de l’UFDG.
-le dynamisme des mouvements de soutien au président de la république à Labé démontre à suffisance que le dispositif ethno stratégique, attaqué de l’intérieur, commence à céder du terrain.
-l’alliance contre nature que le candidat de l’UFDG avait voulu nouer avec le Capitaine Dadis , nonobstant les graves accusations dont il l’ avait lui-même accablé, suite aux douloureux évènements du 28 septembre 2009, aura prouvé à tous que le chef de file de l’opposition guinéenne est plus préoccupé par le fauteuil présidentiel que par une quelconque soif de justice pour les victimes de cette véritable tragédie nationale. Cette attitude cynique et désinvolte a choqué nombre de ses partisans, et surpris la communauté nationale et internationale.
-la perception de parti ethno régionaliste qu’ont la plupart des guinéens de l’UFDG s’est renforcée après les élections législatives de 2013. En effet, sur 37 députés élus pour ce parti, 31 sont originaires de la même région naturelle que le leader.
-une perte de confiance se traduisant par une méfiance de plus en plus grande des militants vis-à-vis d’un chef qui, au début de chaque séance de dialogue, parle de conditions non négociables, mais qui finit par les lever, non sans avoir auparavant exposé leur vie et leurs biens lors de violentes manifestations de rue non autorisées. C’est d’ailleurs là qu’on devrait rechercher la cause principale de l’essoufflement des marches et villes mortes qui ne visaient qu’à imposer la peur et la soumission aux paisibles et laborieuses populations de Conakry par une terreur de rue.
-le tarissement drastique des sources de financement, suite à la lassitude et au découragement d’un nombre de plus en plus grand d’opérateurs économiques et autres bailleurs de fonds, de moins en moins enclins à continuer à faire des investissements improductifs.
Conscient que le disque usé de victimisation ne fait plus recette, et orphelin du soutien des outsiders qui ont refusé de le choisir comme candidat unique de l’opposition, le champion de l’UFDG bricolera avec des particules politiques sans militants, une alliance titubante qu’ils affubleront de l’appellation vaniteuse d’alliance de partis pour l’alternance démocratique.
L’angoisse, l’inquiétude et le sentiment de solitude perçus chez notre challenger par tous les téléspectateurs le jour de la proclamation de ce nouvel ensemble politique auront suscité tant de pitié que des esprits assez imaginatifs lui trouveront un autre nom, celui D’Alliance pathétique des acteurs dépressifs (APAD). A peine née, la nouvelle alliance se meurt déjà avec le départ de l’UGDD de Gandhi Tounkara, des FPDD de Moussa Dadis et du BL de Faya Millimono. Et ce n’est surement pas du RDIG (rassemblement pour le développement intégré de la Guinée) grabataire d’un certain Jean Marc Telliano que pourrait venir le salut, parti moribond qui a tendance à se réduire à son leader et à un club de copains et coquins, et dont le sigle devrait plutôt être traduit par Rassemblement des Ingrats de Guinée(RDIG).
3-les outsiders : ils sont constitués par les candidats Sidiya Touré de l’UFR, et Lansana Kouyaté du PEDN.
a)-Sidiya Touré : après un diagnostic sans complaisance des conséquences de l’élection présidentielle de 2010, et des résultats laborieux des élections législatives du 28 septembre 2013, le leader de l’UFR eut l’intelligence de recadrer son discours politique et de repositionner son parti, afin qu’il cessât d’être considéré comme l’appendice d’une quelconque formation politique. Cette attitude courageuse est à la base du succès de la rencontre de Sékhoutouréya, rencontre qui permit le déblocage du dialogue inter guinéen et la décrispation du climat politique.
Si ce réalisme du candidat de l’UFR peut lui apporter quelques sympathies, il est très peu probable qu’il puisse le hisser au-delà du rang de troisième, derrière le Professeur Alpha Condé et ELH Cellou Dalein Diallo. Il est à rappeler que le mythe tant vanté de la transversalité de ce parti n’aura jamais été vérifié par ses résultats électoraux, en dehors de son fief de la basse guinée où il a perdu sa position dominante .Il ne faudrait donc pas compter sur sa nouvelle Union pour l’alternance en 2015(UNA 2015) , une alliance de partis décoratifs pour un miracle qui ne se produira guère. Au soir du 11 octobre 2015, cette alliance se transformera en Union des Naufragés de 2015 (UNA2015).
b-Elh Lansana Kouyaté : pour avoir refusé, par orgueil, d’analyser les causes réelles de sa débâcle électorale lors des législatives de 2013, le candidat du PEDN subira le 11 octobre2015 une défaite encore plus humiliante. Abandonné par une bonne partie de ce qui lui restait comme base, jugé peu fiable par ses amis de l’opposition, Lansana Kouyaté n’est plus que l’ombre de lui-même, fantasmant toujours sur une gloire irrémédiablement perdue. Ses piètres sorties au stade Kabiné Kouyaté de Matoto ,au KM 36, ’au stade Konko Sylla de Fria, ainsi qu’à N’zérékoré et ailleurs, sont autant de signes annonciateurs d’un nouveau désastre électoral qui le conduira à une longue et nouvelle errance qui colle d’ailleurs parfaitement bien au sigle de son parti que certains qualifient de parti Errant des Dépités de la Nation(PEDN). Sans la fausse perception d’une prétendue popularité largement véhiculée par des médias sûrement intéressés, en tenant compte des réalités du moment, sa place véritable est au sein des tocards.
4-Les tocards : ce groupe renferme les candidats du BL (bloc libéral), du GRUP, du PEG et de l’UGDD. Sauf miracle, les éléments de ce groupe ont très peu de chance d’atteindre 5% des voix. La surprise doublée d’énigme de cette présidentielle de 2015 est bien l’irruption dans le cercle des candidats du trublion du Bloc Libéral (BL), appelé encore par d’autres Bloc lamentable, Dr Lansana Faya Millimono. En effet, comment le leader d’un parti sans siège, sans militants et sans ressources avérées avait-il pu s’acquitter d’une caution de candidature dont il disait que seuls les narco trafiquants pouvaient y faire face ? Se serait-il livré alors à ce commerce illicite pour payer le ticket d’entrée d’une compétition aussi prestigieuse qu’une élection présidentielle ? Après la proclamation officielle des résultats de cette élection, la police ferait bien de mener des investigations pour savoir comment notre présidentiable qui n’est ni un nabab, ni un crésus, a pu réunir une telle somme en si peu de temps.
En dépit de violentes échauffourées intervenues à Koundara et N’zérékoré, la campagne présidentielle 2015 marque une nette baisse du niveau de violences électorales, contredisant ainsi les prévisions apocalyptiques des oiseaux de mauvaise augure. C’est le lieu de saluer les huit candidats pour leurs prestations qui, dans la plupart des cas, se sont inscrites dans un cadre d’apaisement voulu et encouragé par le meilleur d’entre eux, le Professeur Alpha Condé, Président sortant et candidat à sa propre succession.
Bâtisseur hors pair, champion de la liberté d’expression, protecteur des faibles, combattant infatigable pour l’édification d’un grand ensemble africain débarrassé des complexes du passé , le Professeur Alpha Condé sera le favori du peuple face à des concurrents au sein desquels on trouve des marchands d’illusions et des produits périmés présentés dans des emballages nouveaux qui ne tromperont personne.
Le 11 octobre 2015, d’un coup KO expédié à ses adversaires, dans leur écrasante majorité, les guinéens l’installeront dans le fauteuil tant convoité de Sékhoutouréya dès le premier tour.
Bon vent Monsieur le Président pour davantage de bonheur que votre second mandat ne manquera pas d’apporter à notre peuple !
Fria le Dr Sidiki Cissé