Dans un français consommable, accessible et relativement acceptable, je vais me donner à l’exercice de congruence des 6 voyelles aux 20 consonnes de l’alphabet des mêmes lignes pour tenter de décorer un certain individu qui vient de passer de la médaille Monénembo à la médaille Monnayable et de la médaille écrivain à la médaille écri-vin.
M. Thierno Monénembo! puis que c’est de vous qu’il s’agit, permettez-moi de passer de Monénembo à Monnayable et d’Ecrivain à Ecri-Vin, pour mieux me sentir en parfaite harmonie et en parfaite complicité avec les consonnes et les voyelles de mon clavier. Car, dans votre logique dispersée dans une tempête de mots ethnocentriques et égocentriques, j’ai tout compris, sauf le rôle d’un écrivain digne du cercle des écrivains bien nés. Cher Monnayable ! Cherchez-vous la pluie ? Elle vient d’en haut. Un écrivain doit, à travers sa plume, être une pluie qui mouille tout le monde. Quand la pluie de mots d’un écrivain mouille Paul et sèche Pierre, et cela pour des considérations ethniques, atypiques et ascientifiques, il peut être sûr d’écrire pour le vin qui saoul sa gueule, pour les billets de banque qui mettent sa plume au service du bailleur et enfin pour l’ethnie en laquelle il se reconnait et pour laquelle il souhaite une
place au sommet de l’échelle sociale. La plume d’un tel écrivain n’écrira que ce que certains yeux veulent lire. Dure hein, mais c’est ça la vérité!
Des écri-vin monnayables de votre trempe, Alice Parizeau, de sa tombe qui depuis un quart de siècle maintenant, leur maudirait continuellement jusqu’au jour où leur passage sur terre appartiendrait aussi au passé. Oui, le principe déterminant et le sacerdoce de cet écrivain bien né, je veux nommer Alice Parizeau, résidaient dans cette philosophie : « Ecrivain. Ce n’est pas un métier, mais une vocation, un don. » Voulez-vous faire du buzz avec votre domaine de prédilection ? Sortez de ce corps peu honorable ! Cela n’a rien de la vocation d’un écrivain.
Je suis théoricien des nombres. Oui c’est mon domaine de prédilection ! Vous, vous êtes écrivain. Oui c’est votre domaine de prédilection ! Chez nous, on ne bavarde pas, on démontre. Chez vous, on bavarde certes, mais la conviction des lignes qui salissent le blanc reposent sur des preuves. Les lignes sur la situation sociopolitique d’une nation ne sont pas un conte de fée encore moins un scénario imaginaire. La république, c’est du sérieux !
Un écrivain qui écrit sans apporter des preuves, étale des opinions honteuses et fabulatrices. Opinions proportionnelles à l’humeur politique. Un écrivain doit écrire et doit condamner les mouvements d’humeurs politiques. Mais quand un écrivain cautionne ou est lui-même un engin qui se charge d’humeurs ou qui fait véhiculer les mouvements d’humeur, on peut sûr de lire un écri-vin monnayable et de voir la raison céder le pas à la passion. Au sujet de tels écrivains, je donne raison à Albert Einstein qui, parlant des naïfs, disait ceci: « Ce n’est que par erreur ils ont reçu un cerveau, une moelle épinière leur suffirait amplement »
M. Thierno Monnayable ! Savez-vous que vous avez perdu une consécration, un honneur à cause de l’un de vos sales caractères ? En effet, les sortants de la 3ème promotion 2014 de l’Université UTAD (Université Thierno Amadou Diallo) voulaient porter votre nom… Savez-vous pourquoi ça n’a pas vu jour finalement ? Ne paniquez pas, voici la cause : Après près d’une journée d’échanges entre étudiants, il a été finalement arrêté: d’éviter à tout prix, qu’une promotion universitaire portee le nom d’un homme connu soulard à l’extrême. Un homme, Qui d’ailleurs, parait-il, en état d’ivresse poussé, se loge paisiblement des fois dans les trous des caniveaux de la rue comme dans sa chambre. En portant donc ce nom, estimaient certains étudiants, la promotion risquerait de tirer toutes les conséquences liées aux sorts d’homonomie. Car, comme le dit un adage africain : « L’enfant épouse 70% de son homonyme ». Oh qu’ils été
intelligents ces étudiants!
M. Thierno Ecri-vin ! Geffrey Cotterell disait ceci : « En Amérique, seuls les écrivains qui ont du succès sont importants, en France, tous les écrivains sont importants, en Angleterre, aucun n’est important, en Australie, vous devez expliquez ce qu’est un » Nous, ici en Guinée, seuls les écrivains qui mouillent tous les guinéens et qui ne logent pas les ethnies unilatéralement dans leurs lignes sont importants.
La Guinée est un cycle fermé d’une soudure indécomposable. Dans notre jargon, on dit que la Guinée est un nombre premier. Et vous, dans votre jargon à vous,comment vous appelez la Guinée ?
Pr. Guillaume Hawing.