A un pas de Sékhoutouréya, Cellou Dalein a vu le palais présidentiel lui échapper en 2010. Lui qui était premier avec 44% au premier tour et avait le troisième (13%), pensait devenir président de la République. Malheureusement pour lui, ‘’tout avait été organisé’’, selon ses termes, pour qu’il ne ‘’sorte pas victorieux’’ au second tour.
Si en 2010 Cellou avait espéré de la justice l’examen de sa requête, en 2015, il dit connaître déjà la réponse des juges. «J’ai décidé de ne pas user de mon droit de saisir la Cour constitutionnelle, parce que je ne fais pas du tout confiance à l’ensemble du système. Avec M. Alpha Condé, il n’y a pas d’institutions indépendantes. Toutes les institutions, dont la CENI, la Cour constitutionnelle, lui sont inféodées, a-t-il dit sur rfi.»
Le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée pense qu’il ne faut pas laisser les choses s’empirer, sinon, il risque de perdre (aussi) la présidentielle de 2020 : «D’abord au niveau du parti, nous sommes en train de nous concerter, parce que ce que nous avons vécu ici, c’est la démocratie qui est en danger dans notre pays. Si on laisse comme ça, en 2020, pour les prochaines élections, ce sera la même chose. »
Cellou dénonce une mobilisation de l’Administration contre lui. Ce qui aurait occasionné sa défaite : «Plusieurs fonctionnaires ont été mobilisés pour défendre le mensonge et le vol. Nous avons perdu tout sens de l’honneur, de la probité, de l’éthique. J’ai vu des gouverneurs, des ministres, ressortissants falsifier des PV, des gouverneurs, des juges, être complices de ça. Notre pays est malade. Notre société est malade. C’est une crise grave face à laquelle il faut mobiliser toutes les forces vives pour regarder quelle est la solution. »
BAH Alhassane
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