Après un long séjour médical au Maroc consécutif à une fracture du fémur, Blaise Compaoré, l’ancien président burkinabè, a regagné fin septembre sa villa abidjanaise du quartier de Cocody-Ambassades, à deux pas de celle de l’ancien président Konan Bédié.
Il a suivi à distance le putsch manqué du général Diendéré, son ex-bras droit, et jure à ses visiteurs ne plus se mêler de la politique de son pays, même si, bien sûr, il s’en tient informé. Inutile par conséquent de lui demandez son avis sur la présidentielle du 29 novembre. Et pas davantage sur la transition de Michel Kafando et du lieutenant-colonel Zida, d’autant qu’il affirme n’avoir jamais été directement en contact avec ce dernier.
Après vingt-sept ans de règne et une mise à la retraite forcée, le « beau Blaise » se repose et s’est même remis au sport. Même les procédures judiciaires engagées contre lui – notamment dans l’affaire de l’assassinat de Thomas Sankara – ne semblent pas l’émouvoir. À l’en croire, il n’a pour l’heure pas été contacté par la justice burkinabè.