L’homme d’affaire guinéen et patron de Futurelec Holding, Elhadj Mamadou Sylla, se rend-t-il coupable d’une opération d’arnaque dans le bail commercial que le lie à Mme Christiane Doherty ? Tout porte à le faire croire. Les faits reprochés a l’homme d’affaire de Dixinn Bora, ici, frisent avec l’immoral et relèverait d’un holdup digne d’un gang organisé.
A l’origine, un bail commercial passé entre la COGEST (une société immobilière), appartenant à l’homme d’affaire et Mme Christiane Doherty. Le contrat porte sur l’occupation d’une partie de l’immeuble appartenant à Mamadou Sylla, situé dans le quartier Almamiya (Commune de Kaloum).
A la date du 20 janvier 2011, les deux parties : Christiane Doherty, (bailleuse) et Mamadou Sylla (bailleur), représenté par la COGEST, signent le contrat de bail à caractère commercial de 4 ans pour un montant de 466 millions de nos francs guinéens. Mal en na prise, Christiane Doherty, en apposant sa signature sur le bas du document de bail, était loin d’imaginée, les ennuis auxquelles, elle devait y faire face par la suite. En effet, elle vivra un calvaire. Elle qui s’attendait à jouir de son bail et amortir son investissement, fini par déchanté.
Et pour cause, nonobstant les investissements qu’elle a consentis pour rendre le bâtiment à l’état, à ses frais, elle se verra confronté à un conflit qui, l’a fera perdre le souffle au bout compte : un litige d’électricité avec EDG, porte le bâtiment que le bailleur tentera à la faire portée. En ouvrant son bistro, un restaurant gastronomique imposant, Christiane Doherty, engage les démarches auprès de l’électricité de Guinée (EDG), pour un abonnement en son nom. Quelle fut sa surprise ? Elle ne peut pas avoir un abonnement. Au motif qu’elle occupe un espace du bâtisse qui à des arriérés de factures électriques énormes. Elle remuera terre et ciel pour obtenir l’électrique dans son restaurant. Sans succès.
Et dire que les arriérés de consommations du courant électrique, ont été laissés là, par son bailleur même. C’est-à-dire, Mamadou Sylla, en personne qui exploitait le bâtiment pour ses activités politiques. C’était en 2010, avec son alliance politique, le RPG Arc-en-ciel.
Confrontée au dilemme d’électricité, bloquée de tout part, Christiane Doherty, signal le problème a son bailleur, enfin d’une régularisation d’EDG.
Pour fuir ses responsabilités, Mamadou Sylla, confie, semble-t-il que les arriérés d’électricité que porte le bâtiment sont à la charge du RPG Arc-en-ciel.
Sur la foi de la déclaration de Mamadou Sylla, Christiane Doherty, par une correspondance, datée du 16 novembre 2015, attire l’attention de Claude Kory Kondiano, respectivement, président de l’Assemblée nationale et Hadja Nantou Cherif du RPG Arc-en-ciel. Là, aussi, les lignes n’ont pas bougées. La démarche est restée lettre morte.
Pendant ce temps, Christiane, la tenancière fait fonctionner son restaurant dénommé (Le Palais Indélicat), à laide d’un groupe électrogène de 40 Kwa, acheté au prix de ses yeux. Sans compter les charges de consommation en carburant du générateur.
Epuisée et abusée par le comportement peu recommandable de son bailleur, Christiane Doherty, en désespouvoir de cause, porte plainte devant le tribunal Première Instance de Kaloum, contre la ‘’nébuleuse’’ société immobilière (COGEST), appartenant au patron de Futurelec Holding.
Fiasco. Pendant que l’affaire est pendante dans les couloirs du Tribunal, Mamadou Sylla et ses hommes passent a l’acte ultime : expulsé de force la femme de son restaurant, alors que le bail de celle-ci est en cours. A la tête d’un contingent de policiers, les hommes du patron de Futurelec, utilisent la force pour démantelés, dans les règles de l’art, le contenu du restaurant. Sans aucune forme de procédure.
Saisi de la tournure qu’à prise l’affaire, le Tribunal de Première Instance de Kaloum, par l’ordonnance N°081, en date du 26 mai 2015, décide ce qui suit :
-Attendu qu’il est constant qu’une procédure d’annulation de congé opposant les mêmes parties est pendante devant le Tribunal de Première Instance de Kaloum ;
-Qu’à date, aucune décision d’expulsion ou de résiliation du contrat de bail n’a été rendue dans le règlement de ladite affaire ;
-Que c’est en violation des droits de Madame Doherty que la COGEST a agi ;
-Que la disposition légale suscitée est parfaitement applicable au cas d’espèce ;
-Qu’en conséquence, il ya lieu d’ordonner la remise en état des meubles et objets de dame Christiane Doherty par la société COGEST et ce, sous astreinte de 10000 (cent mille), francs guinéens par jour de retard. Fin de citation.
Que constatons-nous ? En dépit de cette décision prise par le Tribunal de Première Instance de Kaloum, les hommes de Mamadou Sylla n’abdiquent pas. Au contraire, comme pour nargué la justice, ils démolissent les installations du restaurant et barricadent les accès par une clôture de tôles. Quelle cupidité ? Quel Cynisme ?
Toujours est-il que, selon nos informations, Sylla et fils (Mohamed Lamine), ont engagés démarches auprès certaines entreprise de la place pour louer local. Un local sous bail avec une autre personne, dont-ils comptent clairement, flouer les droits au vu et su de la République, dirigée par un certain Alpha Condé.