Il y a un jour de naissance, il y a un jour de mort. Il y a un commencement, il y a une fin. Il y a un point de départ, il y a un point d’arrivée. Il y a une ouverture, il y a une fermeture… En somme, le cycle du déroulement « début-fin » se résume par cette sagesse de deux mots : « Tout Passe ».
Par ailleurs : Il y a l’homme, il y a ses œuvres ; il y a le serveur, il y a le service. L’homme passe, ses œuvres demeurent. Le serveur passe, le service reste. Dans la notion de la FIN, je souligne : ‘’ la Fin pour la Fin’’ et ‘’ la fin pour la continuité’’. Un service sans œuvre éloquente, est un service qui signe sa fin au moment de sa fin. Un service avec des œuvres éloquentes, est un service qui signe sa continuité au moment de sa fin. Certes, l’homme a un début et une fin, mais les œuvres quant à elles, ont un début mais n’ont pas de fin. Avoir peur de la fin, c’est se préoccuper égoïstement du présent sans se soucier de l’avenir.
Aujourd’hui, après lecture sur l’agitation et sur le point de vue des uns et des autres relatifs à l’appréciation de la composition du gouvernement Youla, on note tout dans le raisonnement et dans les agitations sauf le patriotisme et le souci de l’avenir pour la Guinée. Pendant que certains abordent le sujet sous l’angle de la frustration et du gout inachevé, d’autres l’abordent sous l’angle des parvenus profiteurs de la dernière minute occupant des postes ministériels stratégiques.
Dommage, très dommage ! Face à une éventualité, la bonne analyse est celle comparative et prévisionnelle. En lieu et place des considérations subjectives, les vraies questions qui étaient censées animées la cité, me semblaient être: Qui sont ces nouveaux promus ? Peuvent-ils tenir durement le flambeau de confiance qui leur a été transmis par le Chef de l’Etat ? Possèdent-ils des profils leur permettant de réussir le pari de l’espoir du peuple de Guinée? Est-ce cette équipe est le visage ou portrait de la compétence tant attendue par les guinéens ? Ont-ils un passé qui rassure l’avenir ? Sont-ils compétents et intègres ? Et enfin, tous ceux qui se reconnaissent du R.P.G, doivent se poser la question suivante : Que devons-nous faire pour que le R.P.G échappe à la mort physique et idéologique à l’instar de ses prédécesseurs ?
Mais, si les uns et les autres pensent que le changement doit obéir à une clé de répartition en fonction de l’ancienneté dans le RPG ou de la combativité pour le R.P.G, je crains fort qu’une telle philosophie n’affecte l’avenir politique du R .P.G. La présidence de la république n’est ni une question de ‘’ c’est notre tour’’, ni une question de ‘’ laisser nous gérer notre tour’’, c’est plutôt une question de nation où tous les fils doivent se reconnaitre.
Si aujourd’hui, la décision du Pr. Alpha Condé à travailler avec les compétences de tous les bords au cours de son deuxième mandat semble impopulaire ou mal compris au sein de sa formation politique, j’ai foi qu’elle sera comprise et accueillie ‘’DEMAIN’’ comme solution et sagesse. Car, le salut du R.P.G passe nécessairement et suffisamment par là. Un patient doit être un futuriste. En réalité, quand on a eu le courage d’attendre longtemps un »idéal », on aura forcement l’intelligence de le préserver longtemps quand on l’aura.
Pour finir, je pense et dis ceci : Choisir la simple récompense à la compétence, c’est choisir le présent au futur. Choisir la compétence à la simple récompense, c’est organiser le présent afin de demeurer éternellement dans le futur.
Pr. Guillaume Hawing