Des atermoiements qui en disent long sur le peu d’inclination du gouvernement à concéder un pouce de rabais sur le litre du carburant à la pompe. Mais, très vite, cette stratégie de victoire à l’usure, pourrait atteindre ses limites, et pire, se révéler contre-productive. Une ébullition sur le front social, couvant sous la cendre. Pourtant, tout devrait l’y obliger !
Qui sème le vent, récolte la tempête, enseigne l’adage ! Vous avez semez le vent gouvernants guinéens, vous continuez d’en semer, en jouant la montre, pensant faire le malin, mettant ce temps, si court soit-il à profit, pour pomper un peu d’argent, préoccupé à comment financer la falaise budgétaire dont la plupart d’entre vous sont responsables, vous avez semez le vent tout le temps, emportant tout notre bas de laine, faisant sauter toutes nos grenouilles, cela ne vous a pas suffi, des pierres à la place de vos cœurs, en vampires que vous êtes, vous vous êtes décidé finalement à sucez nos sangs jusqu’à la dernière goutte, en nous soumettant à des épreuves de nerfs à n’en pas finir, vous avez beau jeu de le faire, vous avez beau jeu de soumettre le peuple à l’étouffoir, de l’affamer, de le stranguler, de le tuer, vous avez beau jeu d’agir ainsi comme sur un territoire conquis, puisqu’en face, il n’y a que des mauviettes de syndicats, qui n’ont même pas fini de se crêper le chignon, et dont les rangs, n’ont jamais été aussi lézardés. Autrement, s’il advenait, un temps soit peu, qu’ils taisent leurs chicaneries internes, pour se dessiller leurs propres yeux, s’il advenait qu’ils sortent, un temps soit peu, de leur torpeur, de leur amorphisme, pour se rappeler le combat qui a été celui de leurs devanciers, celui du binôme Ibrahima Fofana-Rabiatou Sérah Diallo, s’il advenait qu’ils se regardent, un temps soit peu, dans le miroir, ils se découvriront des faces de syndicalistes mous comme des chiffes, de syndicalistes vendus, de syndicalistes qui ont craché dans la grande soupe du peuple, de syndicalistes qui ont courbé l’échine devant un gouvernement sans cœur, de syndicalistes indignes de la confiance de la classe prolétaire, de la plèbe. Oui, s’ils n’étaient pas des fantoches, s’ils n’étaient pas des fumistes, ils auraient très vite lu dans le jeu du gouvernement, pour comprendre qu’il se joue de lui, qu’il se joue de son intelligence, qu’il nargue le peuple, pour ainsi ne pas continuer à se faire rouler dans la farine, pour ne point accepter de continuer d’être des dindons d’une grosse farce, savamment orchestrée. Si la Guinée est comme dans un précipice financier, ce qui met le nouveau gouvernement sur le gril, le poussant à user de subterfuges, rien que pour boucher les trous béants crées et laissés à lui comme héritage par le précédent, du fait des escobarderies de Mohamed Diaré et Ansoumane Condé, dégommés à raison, mais aussitôt repris et mêmes propulsés plus haut, ce n’est point au peuple d’en payer les frais, mais plutôt à tous ces gouvernants, à ces cadres véreux, qui y sont pour quelque chose. Le peuple réclame et exige le litre à cinq mille francs guinéens, voire moins, débrouillez-vous comme vous pouvez, pour le lui concéder, vous qui avez plongé l’économie de notre pays dans l’abysse, vous qui avez déréglé, déconstruit et assassiné l’économie de notre pays. Arrêtez d’enfumer le peuple, en trouvant en Ebola, l’accusé parfait, assumez vos turpitudes, à vous de payer la facture de votre indélicatesse, de votre rapacité, sangsues que vous êtes. Je dis au président Alpha qu’il n’a pas suffi à son gouvernement de refuser de baisser le prix du carburant, il ne lui a pas suffi d’augmenter la TVA et d’imposer des produits de consommation courante, il ne lui a pas suffi de vouloir tuer notre école, l’éducation des enfants de Guinée, en refusant de payer les universités et écoles privées, il ne lui a pas suffi d’imposer des compteurs à prépaiement aux guinéens, sans les y préparer, votre gouvernement était comme décidé à porter le coup de grâce à ce peuple, en retenant 5% des salaires de famine versé aux agents de l’Etat, avant de se raviser, comprenant que c’était la mesure de trop, la goutte d’eau qui aurait pu faire déborder le vase. Le peuple n’en peut plus de se farcir vos entourloupettes, ses nerfs sont au bord de la rupture…Attention ! Une bourrasque, n’est pas loin !