La Guinée se dirige droit vers une crise politique aux conséquences imprévisibles à quelques mois de la présidentielle, prévue le 11 octobre prochain. L’opposition agite déjà son arme « fatale » et promet des actions de désobéissance dans les prochains jours dans le pays, suite à l’annonce par la CENI du chronogramme des élections.
L’opposition guinéenne ne décolère pas contre le chronogramme annoncé par la commission électorale nationale indépendante, inversant l’ordre des élections. Son chef de file, Cellou Dalein Diallo, annonce que l’opposition va reprendre les « manifestations de rues » et « inciter les populations à ne plus se soumettre à l’autorité des délégations spéciales »
‘’On va reprendre les manifestations et inciter la population de ne plus se soumettre à l’autorité des délégations spéciales qui n’ont aucune légitimité et aucune légalité. Nous allons user de tous nos droits pour que les élections communales soient organiser avant la présidentielle. Nous n’accepterons pas ce calendrier qui est un coup de force pour la démocratie dans notre pays’’, annoncé ce mercredi l’opposant sur les ondes de nos confrères de la Radio Espace.
Ces menaces de l’opposant fait suite à la publication, par l’institution électorale, mardi dernier de la date de l’élection présidentielle, prévue le 11 octobre 2015, et les communales en mars 2016.
Le président de l’union des forces démocratiques de Guinée dit n’avoir pas été ‘’surpris’’ de ce chronogramme. M. Diallo précise toutefois être déçu de cette décision dont il impute la responsabilité au président Alpha Condé.
‘’En lieu et place des élus locaux, il y a des cadres zélés du RPG (parti au pouvoir) qui sont nommés par lui (Alpha Condé) en violation flagrante du code des collectivités. Il ne veut pas se débarrasser de cet appui important pour le hold-up électoral qu’il veut organiser à l’occasion de la présidentielle’’, laisse entendre l’ancien Premier ministre.
Cellou Dalein Diallo prévient que ‘’l’opposition ne l’acceptera pas. Je le dis calmement, mais fermement. Nous userons de tous les moyens pour nous opposer et exiger le respect des dispositions de l’accord du 03 juillet et l’organisation des élections communales avant la présidentielle. C’était un point d’accord du dialogue politique inter-guinéen du 03 juillet’’, jure l’opposant.
‘’On ne peut décider de décider de violer les accords, de violer la loi. La CENI n’a pas la compétence de changer le calendrier (des élections)’’, poursuit le leader de l’UFDG.
Mohamed DIANE