L’institution électorale guinéenne, (CENI) a donné ce jeudi 12 mars 2015 au cours d’une conférence de presse, les raisons qui l’ont amené à choisir d’organiser les élections présidentielles avant les communales, a constaté sur place guineeenmarche.com.
Après avoir annoncé mardi dernier la date du 11 octobre pour la tenue de l’élection présidentielle et le premier trimestre de 2016 pour les élections locales, l’institution électorale guinéenne s’est évertuée à donner des explications sur les raisons qui ont motivé son choix.
‘’Mettre le président en exercice dans l’illégalité’’
Le conférencier, El Hadj Ibrahima Kalil Keita, vice-président de la CENI, a déclaré que la période indiquée pour l’élection présidentielle est un ‘’segment de droite immuable’’. Il indique que son institution à travers ses experts a fait tous les « scenarios possibles », mais a vu que la tenue des communales avant les présidentielles étaient impossibles en 2015.
A quelles élections il faut donner la priorité ?
Objectivement, dit-il, ‘’si nous avions la possibilité d’introduire dans le fichier de 2013 les électeurs omis, les gens qui ont l’âge de voter, faire la révision et de faire les élections communales avant l’élection présidentielle, la CENI aurait donné la priorité aux élections communales’’, a-t-il relevé.
Et de poursuivre: « Nos experts ont travaillé d’arrache-pied pour voir ce qu’on peut faire en respectant la loi. Mais nous avons vu qu’en faisant la révision et les communales on ne serait pas dans les délais de faire l’élection présidentielle que tout le monde voudrait un impératif catégorique de la loi. Tout le monde s’attend à l’élection présidentielle en 2015 depuis 2010, tout le monde connait aussi la période. Selon l’article 28 de la constitution, l’élection présidentielle se fait 90 jours au plus et 60 jours au moins avant l’expiration du mandat du président en exercice. Ça se situe entre septembre-octobre (21 septembre au plutôt-21 octobre au plus tard). C’est un segment de droit immuable. A moins qu’on ne veuille mettre le président élu dans une position d’illégalité aux conséquences imprévisibles. C’est pour cela que la CENI a privilégié l’élection présidentielle’’, s’est-il justifié.
« Voilà les raisons qui font que la CENI a privilégié l’élection présidentielle (au détriment de communales », insiste le vice-président de la CENI.
Les accords politiques du 3 juillet avaient pourtant demandé à la CENI d’organiser les communales en cherchant un autre opérateur et mettre de côté Sabary et Waymark. Même le conférencier l’a reconnu et signalé que la CENI a pris des dispositions pour ces élections communales. Mais, il y avait des préalables.
Mohamed DIANE