Comme on le dit, une fois n’est pas coutume ! Guillaume Curtis n’est pas à sa première fois de signer des actes pour lesquels il est incompétent. Au ministère en charge des mines, d’où il est venu, son ministre, Kerfalla Yansané, ne l’avait pas pardonné d’avoir signé un acte en imitant la signature de ce dernier. Ce qui lui a valu une suspension. Comme si ce scandale, qui a suscité l’implication personnelle de monsieur le président de la République en faveur de son neveu Curtis, ne suffisait pas, l’intéressé atterri in extrémisme à l’ARMP et ne change pas de comportement. Il vient encore une fois de prouver que c’est un habitué des faits, en signant deux actes majeurs sans l’accord du Conseil de régulation des marchés publics qui est l’organe de décision et d’approbation de l’ARMP.
Il faut rappeler qu’au sein de ce Conseil, il existe un autre organe appelé Comité de Règlement des Différends et des Sanctions (CRDS). Une décision de suspension est tombeée, mercredi 09 mars. Une suspension d’un mois pour faute grave. Selon certains membres du Conseil et quelques cadres de l’ACGPMP et de la DNMP, cette suspension découle de la signature illégale de deux actes :
D’abord, la signature d’un contrat de recrutement de commissaire aux comptes d’un montant de 350.000 dollars sans l’approbation du conseil de régulation. Lui qui devrait être la sentinelle de la régularité il devient un acteur de détournement de la procédure. Ce contrat n’a même pas eu l’avis de non objection de l’administration et contrôle des grands projets et marchés publics (ACGPMP) qui est l’organe de contrôle des procédures. La Direction Nationale des Marchés Publics (DNMP) qui est chargé de la passation et de l’attribution a été contournée à son tour.
La question qui se pose est pourquoi ce forcing ? Certainement il y a un intérêt en jeu ou de mauvais conseillers autours de Curtis qui se font passer pour des amis, car selon certaines sources son directeur technique financier et comptable, Ibrahima Sory Diallo et un certain Paul Bomboh, directeur technique de la documentation et des statistiques en sont beaucoup dans cette situation qui lui coûte cher. Ils auraient encouragé Curtis à ne pas soumettre ce document au conseil en plaçant des arguments comme quoi l’ARMP est indépendante. Dans ce cas entre Guillaume Curtis et ses cadres, qui avait intérêt à violer la réglementation ? et moyennant combien de francs glissant ?
La seconde signature illégale concerne la modification unilatérale de la décision du CRDS portant sur l’affaire de la procédure du marché relatif aux fournitures du Ministère de la sécurité. En procédant ainsi, il a porté atteinte à l’intégrité de la décision de cet organe qui rend les décisions. A noter que conformément au décret portant création, organisation et fonctionnement de l’ARMP, les décisions rendues par le CRDS ne peuvent être modifiées ou annuler que par décision de justice. Il faut rappeler aussi que cette décision a été rendue il y a quatre (4) mois. En cas d’insatisfaction le recours est permis devant le juge. Dans ce cas de figure, il aurait fallu simplement orienter les parties vers la justice, surtout que dans le dispositif de la décision même, existait la formule suivante : « l’ARMP rappelle à toutes les parties prenantes que ses décisions sont exécutoire et contraintes et ne peuvent être modifiées ou annulé que par décision de justice ».
Il faut être corrompu pour s’opposer ou se contredire à la suite d’une décision. Alors on peut légitimement conclure selon les entretiens avec quelques membres du Conseil Curtis a encore été corrompu par la partie ayant perdu la décision rendue par le CRDS. Dans tous les cas ce retournement de veste ne peut être fortuit. De surcroit Curtis a pris cet acte sans avertir le Conseil qui pouvait lui donner des instructions à ne pas modifier la décision.
A ce niveau précis également, qui a conseillé Curtis à agir par cette formule de modification unilatérale. Là encore il s’agit de Mohamed Sano le directeur technique de la formation et des appuis techniques qui a convaincu le directeur général à revenir sur la décision du CRDS. L’information vient de tomber qu’il est épinglé par L’avocat de Kalil Baro dans un cas de corruption, extorsion et escroquerie à l’encontre de son client. L’affaire est au niveau du CRDS, il risque gros dans cette affaire. Mais d’après les informations qui se recoupent, l’homme n’est pas à ses premiers faits.
Ce conseil est à féliciter pour avoir pris sa responsabilité. C’est la preuve que c’est pas un conseil comme les autres car dans l’histoire des institutions administratives et politiques de ce pays c’est la première fois qu’on sanctionne un Directeur Général de suspension. C’est symbolique à plus d’un titre même si c’était un jour de suspension. Le président de la République ne peut continuer à protéger un neveu indélicat.
Thierno N’Dourou