Le Gouvernement ne peut pas prendre le risque de placer la Guinée dans un cycle d’instabilité institutionnelle. Cela est exclu, a-t-il fait savoir sur son compte Twitter. En réponse à la menace de l’opposition d’installer ses propres délégations spéciales dans les communes, les autorités répliquent et préviennent qu’il est également exclu que l’autorité de l’État soit remise en cause par des délégations parallèles.
Le ministre Damantang Camara indique sur Twitter que le Gouvernement a pris acte du chronogramme électoral de la commission électorale fixant la présidentielle au 11 octobre prochain et les communales en 2016. ‘’Il n’y avait pas de raison pour qu’on n’accepte pas cette proposition de la Céni’’, s’est-il prononcé. ‘’On devrait consacrer nos efforts à trouver la meilleure manière d’aller à ces élections telles qu’elles ont été programmées par la CENI’’, lance-t-il à l’endroit des opposants qui récusent l’organisation de la présidentielle avant les communales.
‘’La CENI nous dit qu’elle ne peut pas organiser les communales et la présidentielle en tenant compte des délais de légitimité du Président de la République’’, tergiverse le porte-parole du Gouvernement. ‘’C’est elle qui est responsable de l’organisation de ces élections, elle est souveraine et responsable dans sa prise de décision’’, a-t-il par ailleurs énoncé.
Au sein du Gouvernement, affirme Damantang Camara ‘’nous continuons à espérer que l’ensemble des acteurs politiques, nos partenaires et la CENI’’, mettront tout en œuvre ensemble pour qu’’’on achève ce processus électoral’’ avec la présidentielle afin de mieux préparer les prochaines élections communales.
Une fois que le chronogramme électoral a été élaboré par la CENI, ‘’il n’est pas question de reporter les présidentielles’’, estime M. Camara qui appelle les uns et autres à analyser tous les éléments et laisser la CENI faire son travail.
‘’Seule l’élection présidentielle fait l’objet d’un délai incompressible dans notre constitution’’, note Damantang, indiquant qu’il est hors de question de ‘’violer la constitution’’ et de laisser la Guinée dans un État où sa ‘’plus grande représentation serait illégitime’’.
La rédaction