Hadja Ramatoulaye se révèle être une vraie femme de conviction qui ne s’encombre pas de convenances pour faire et dire ce qu’elle pense. C’est peut-être cette attitude qui avait motivé l’hostilité du RPG, parti au pouvoir, quand il fallait la désigner par l’opposition comme commissaire à la CENI.
Aujourd’hui à la CENI, elle se montre indépendante de ses « bienfaiteurs » et dénonce l’UFDG. Sera-t-elle tranquille, les jours à venir ?
On sait que plus que tout autre parti politique en Guinée, le modus operandi de l’UFDG, est: quiconque ne partage pas nos idées est contre nous !
Suite à cette sortie de Hadja Ramatoulaye Bah qui « révèle » les excès du parti de Cellou Dalein dans les prises de postes au sein des démembrements de la CENI, beaucoup craignent que ce parti-comme à ses habitudes-, ne crient à la traitrise, et demande son remplacement !
Et pourtant l’ancienne ministre était bien choyée du principal parti de l’opposition : «Le camp présidentiel a peur de Hadja Ramatoulaye Bah, il a peur parce qu’il n’a pas les moyens de la corrompre ou de l’amadouer. Cette dame seule pèse plus lourde que tous les commissaires de la mouvance présidentielle de la CENI, au point de vue intellectuel, de conviction et d’engagement », disait Fodé Oussou Fofana, un des vice-présidents du parti.
Fodé Oussou estimait à l’époque que: «la mouvance présidentielle ne veut pas voir une personne qui est capable de mettre les malversations qu’elle orchestre au sein de la CENI à la place publique. Elle veut des commissaires à la CENI qui seront à leur dévotion pour organiser la mascarade électorale. Cette dame reste et demeure la personne que nous avons désignée.»
Ironie de l’histoire. Hadja Ramatoulaye met plutôt sur la place publique les malversations de l’UFDG et non de la mouvance présidentielle.
Comme quoi, contrairement à une idée largement partagée en Guinée, les malversations, les excès, l’anti-démocratie, ne sont pas que l’œuvre du pouvoir.