Au cours d’une conférence de presse tenue jeudi 07 avril 2016, à la maison commune des journalistes, les avocats de l’UFDG ont donné leur appréciation sur l’évolution des procédures judiciaires contre des militants dudit parti politique. Ce, en s’attaquant au système judiciaire de la Guinée, avant de rappeler des démarches en cours, pour obtenir la liberté de leurs clients.
« Dotée de toutes les potentialités, la Guinée peine encore à rendre sa justice forte et efficace par le respect de la loi. Chose qui fait que toutes les décisions judiciaires sont orientées contres les personnes qui ne sont pas avec le pouvoir, particulièrement les militants de l’UFDG’’, a entamé Me Aboubacar Sylla.
Et d’ajouter : « Depuis l’assassinat de Diakaria (un militant de l’UFDG tué au cours du premier mandat d’Alpha Condé dans des conditions non élucidées) en passant par les tueries de militants lors des différentes manifestations de l’opposition, et des pertes en bien matériels de responsables à Conakry ainsi qu’à l’intérieur du pays, aucune responsabilité n’est encore située».
S’exprimant sur l’état de la justice guinéenne, Me Alseny Aissata Camara a déploré une interférence de l’exécutif par le biais du ministre de la justice, qui empêcherait, selon lui, les magistrats de jouir de leurs indépendances dans l’exercice de leurs fonctions.
«Peut-on parler d’un état de droit, si toutes fois la justice n’est pas independante ? certes non ! Alors il est temps que le pouvoir en place change de stratégie en mettant en place des voies efficaces pour le développement de notre pays», a-t-il déclaré.
Abordant la question relative aux nombreux militants de l’UFDG, récemment arrêtés suite à l’assassinat du journaliste Mohamed Koula Diallo, les avocats de l’UFDG font remarquer qu’ils ont demandé une liberté provisoire à l’avantage de ces derniers. Mais, à en croire ces avocats, jusqu’à présent, aucune suite favorable n’a été donnée à cette requête. Ils comptent ainsi continuer à demander la liberté de leurs clients.
Parlant des arrestations lors de la dernière campagne présidentielle à Koundara, suite à une altercation entre les militants de l’UFDG et du RPG, les avocats ont rappelé que des militants de l’UFDG arrêtés le 18 et 19 septembre a Koundara croupissent toujours en prison, en dépit de l’absence, selon eux, de preuve retenues contre eux .
BOUKA BARRY