Une gouvernance jusqu’au bout qui se moque éperdument de la loi, des normes, des usages et des bonnes pratiques. Sans se soucier un tantinet du regard de l’extérieur et du qu’en dira-t-on, président-fondateur, lui seul sème la zizanie de France et de Navarre. Surtout lorsqu’il lui en prit de tout donner à qui il veut, marchant au passage sur tout.
L’amour déraison ! Rarement, une ex épouse a été aussi chouchoutée, choyée, aussi cajolée, probablement plus que celle qui est officiellement, dit-on, la reine du palais dont elle trouble le sommeil chaque jour un peu plus. Oui, c’est elle l’égérie aux pouvoirs qui se dilatent à une cadence de démesure et qui devient chaque jour incontournable, à la fois à l’intérieur de l’establishment et avec le monde extérieur. Quelle ne fut la surprise de tous, alors qu’un décret qu’il avait plutôt pris en tapinois, pour délester la benjamine Malado Kaba de divisions importantes et les transvaser dans l’escarcelle de l’ex qui happe tout désormais, alors que ce décret gardé sous éteignoir, est encore comme une arrête en travers des gorges, et comme pour enfoncer le clou du mépris pour les normes, usages et bonnes pratiques, président-fondateur vient de la désigner Gouverneur du FMI en Guinée. Sacrilège ! Oui, parce que c’est contraire à ce qui se fait ailleurs et partout, parce que contraire surtout aux usages dans les milieux de la finance internationale. Ce qui est de norme et qui se doit, c’est que le Gouverneur de la Banque Centrale est gouverneur du FMI dans le pays, le ministre de l’économie et des finances, celui de la Banque Mondiale dans le pays. Il n’y a point d’amalgame possible. Sauf au pays du grand timonier Alpha Condé, qui en fait à sa tête, et qui jusqu’au trognon, restera égal à lui-même, peu respectueux de la loi, à laquelle il n’hésite guère de tordre le cou, pour des raisons qui lui sont propres, qui se moque éperdument de principes ou de normes, à ses yeux, du rutabaga ! Contre vents et marées, contre toutes protestations des huissiers de Guinée, il était allé à contre-courant de la loi, pour interdire sans motif valable l’exécution des décisions de justice, dites-moi dans ces conditions, comment rendre justice à ceux qui ont été brimés, si après jugement, ceux-ci, ne peuvent bénéficier de la jouissance de l’acte qui les réhabilite et leur met du baume au cœur. Contre toute attente, c’est lui Alpha Condé, qui a contraint Dame Martine Condé à décider de la suspension de la délivrance des agréments, et autres licences en faveur de tout projet de média audio-visuel jusqu’à nouvel ordre. Encore une fois, sans aucun motif qui vaille. C’est encore lui seul qui, par ces agissements en sous-marin, fragilise toutes ou presque l’ensemble des institutions et instances de décisions du pays, se permettant de dresser des responsables, les uns contre les autres. Derrière les crises à la HAC, à la Cour constitutionnelle, à la FEGUIFOOT, transparait sa main noire. Même au sein de son gouvernement, à plus forte raison entre celui-ci pris dans sa globalité et dans ses spécificités sectorielles, et l’autre gouvernement tapis sous les lambris dorés du palais, c’est lui qui introduit le ver dans le fruit. Preuve encore si besoin en était, c’est l’ex compagne devenue superwoman, super-ministre, pour qui toutes les alouettes tombent du ciel comme toutes cuites, c’est elle qui fait office de cheffe de la diplomatie, puisque c’est elle qui négocie désormais tout avec l’étranger et de potentiels coopérants-investisseurs, maintenant que la direction des investissements, a été sorti des entrailles du Berçy de la Guinée, pour lui être confiée. Makalé, confinée pour sa part à un rôle de faire-valoir au moment de signer sous les objectifs des caméras. Au-delà, en face du gouvernement, comme c’est le cas d’habitude, il y a en parallèle le cabinet présidentiel avec en son sein, le correspondant de chaque membre du gouvernement. Ce qui a le don de fâcher, d’opposer, de provoquer des tensions internes inutiles et de constituer des sources de casus belli. Conséquence, on a en face de nous, une gouvernance sans tête ni queue, une gouvernance tour de Babel. Tenez, rien qu’à observer les graves immixtions de deux, tout, puissants de ses ministres conseillers, celui chargé des relations avec les institutions, et celui dans le secteur de la pêche, il n’y a pas de quoi espérer que cette gouvernance sera réformée. Tout le vacarme de réformes de ceci ou de cela, n’est que poudre de perlin pinpin dans les yeux. L’Etat, la réforme, tout le toutim en Guinée, c’est Alpha Condé, il agit comme bon lui semble, rarement à l’aune de la loi et des normes.