C’est l’un des hommes de main d’Alpha Condé. Jeune et cultivé, il incarne le renouveau : le fiston au milieu des vieux pères qui n’ont plus d’avenir mais que de souvenir. Dans la soirée du mercredi 31 octobre 2012, Alpha Condé, a rendu public un décret nommant Ibrahima Khalil Kaba au poste de ministre chef de cabinet civil à la Présidence, en remplacement de Kiridi Bangoura qui devient ministre secrétaire de la Présidence. A ses côtés, un certain Mohamed Diané qu’une certaine opinion renvoie comme étant l’homme méchant, le tribal, etc. le géniteur des nominations aux effluves communautaristes.
Et pourtant, et pourtant, il se susurre que le titulaire d’un doctorat en mathématiques appliquées de Louisiana Tech University (Louisiane, USA) se révèle être pire que son prédécesseur. Fils d’une grande figure politique alliée au RPG et qui se trouve être la secrétaire exécutive de l’Union du fleuve Mano Kalil Kaba « gère les dossiers, répond aux courriers, reçoit les visiteurs et écarte les importuns. Ses combats : la lutte contre les emplois fictifs et en faveur d’une meilleure rentrée des recettes douanières. Souvent excédé par les lenteurs de l’administration, il est proche d’Alpha Mohamed Condé, le fils unique du président, qui, au Palais, suit certains partenariats de la Guinée avec l’Afrique du Sud et le Brésil. »
Jouissant de ce bon positionnement, il a toujours évolué dans l’ombre, tirant ici et là des ficèles, créant d’autres deals de l’autre côté, comme c’est le cas d’une affaire de corruption au niveau des
marchés publics et du côté de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation dont une radio locale – Espace FM – a évoqué récemment. Il lui revient aujourd’hui de faire, de défaire et surtout de couvrir des ministres et d’autres personnalités comme le fameux Ibrahima Kourouma (enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation) . A l’image même de son prédécesseur, il tente d’être innocent.
Et pourtant, il est accusé d’être plus mauvais que Diané, l’autre dealer du RPG. Celui-ci examine d’abord la requête et donne son avis. Quand le « chef » n’a pas le temps, il arbitre à sa place. Taiseux, un brin taciturne, il est partout, sauf à la radio et à la télévision. Aux yeux des Guinéens, il incarne le pouvoir invisible, rapporte la presse panafricaine. Kalil marche donc sur les pas de celui même qui incarne la ‘’tribalisation’’ de l’administration. Trop jeune, trop instruit disent certains pour symboliser une démarche machiavélique. Mais, quand on est proche de Condé, on fait comme lui ou pire. C’est une école. Une émulation. Autant s’inspirer des manœuvres les plus ubuesques.