«Notre premier devoir est de regarder la réalité en face. Cette réalité, c’est la misère, la corruption, l’injustice, l’insécurité, la mal gouvernance, le sous-emploi et le chômage qui ont atteint des niveaux intolérables et explosifs ».
QUAND LA DÉMISSION NATIONALE, LA CÉCITÉ INTELLECTUELLE, ET LA FUITE EN AVANT IMPOSENT LEUR DICTAT DE MAL GOUVERNANCE ?
La Guinée, dans ses dimensions économiques, sociales mais aussi culturelles et psychosociologiques, ne cesse de se complexifier dans un monde qui se globalise.
La complexité des problèmes économiques, socioculturels et politiques, à laquelle la Guinée est confrontée notre pays, nécessite un nouvel espace de réflexions et de débats susceptibles de situer les grandes lignes pour notre devenir.
La situation actuelle du pays donne le vertige si elle ne nous asphyxie pas sur tous les plans.
Tout semble indiquer que les seuls enjeux partagés par les dirigeants et les élites de notre pays se résument aux échéances politiques (électorales) aux intérêts immédiats, excluant grossièrement la moindre référence à la vie quotidienne et ses exigences.
Or, au delà du cycle et de l’empreinte biologique, vivre signifie accomplir des tâches qui sont, elles, toutes liées à des besoins, repartis en besoins naturels et en besoins sociaux.
Et dans la hiérarchie de ces tâches, celles qui traversent et transcendent l’espace individuel, et le temps, sont classées dans la catégorie des œuvres.
-Cela veut dire que l’architecture de la gouvernance actuelle, (devant les arguments pour justifier le refus du Gouvernement à baisser le prix du carburant) devrait être élaborée et axée autour des attentes des populations, quelque soit par ailleurs la qualité et la nature des ressources dont elle disposerait.
Pour Preuve. Les élections présidentielles depuis les premières en 2010 et celle de 2015 sont terminées sans apportées aucune sorte d’apaisement ou d’espérance pour la majorité des catégories sociales assignées au labeur et à la misère.
Et voilà que la vie reprend le contrôle de notre existence, car le mécanisme de gouvernance s’en trouve rudement éprouvé par la chute du prix du baril du pétrole, mettant à nu les limites d’un gouvernement inapte à trouver des solutions universelles pourtant disponibles.
-La Guinée, et ses gouvernants connaissent et vivent dans une longue et très longue léthargie à une vie végétative, hors de toute norme et de toute lumière de l’esprit.
Quand un pays en arrive à cet état de déchéance,
C’EST QUE L’ENFER N’EST PAS LOIN…
« Notre premier devoir est de regarder la réalité en face. Cette réalité, c’est le mal gouvernance, (Corruption, injustice, insécurité, sous-emploi et le chômage qui ont atteint un niveau intolérable).
Je ne cesse d’alerter à chaque occasion, et en persistant sur les dérives possibles que cette situation pourrait engendrer et conduire à un ébranlement des équilibres sociaux de notre pays.
-Des Familles entières sont fragilisées et craignent pour leur avenir. Les plus jeunes, ceux qui devraient porter les espoirs de notre pays, sont les premiers atteints et vivent ce calvaire avec un sentiment à la fois de frustration, d’injustice et de révolte permanente »
Une situation qui donne des vertiges.
La jeunesse Guinéenne est directement ou indirectement exposée et confrontée à de sérieuses difficultés, auxquelles difficultés aucune réponse durable ne semble encore être opposée. Si les jeunes, n’acquièrent ni statut de sujets pleinement acteurs ni capacité critiques, ils n’appartiendront jamais à la société du troisième millénaire.
Une telle attitude de fuite de nos dirigeants, face au défi de l’analyse globale ne nous semble pas pertinente. Par contre, il est important de rappeler que, tout travail de catégorisation et de configuration relatif aux jeunes, entraîne le risque d’être réducteur des contenus réels des stratégies pour la promotion de l’emploi jeune.
La Guinée est dotée de potentialités naturelles considérables, constituées de vastes étendues de terres cultivables et des ressources halieutiques, minières et hydro énergétiques abondantes en plus de ce qu’offrent les nouvelles technologies.
-En dépit de ces potentialités, elle fait partie des pays pauvres éligibles à l’initiative de la réduction de la pauvreté « PPTE » et présente des indicateurs de développement humain très faible.
-L’incidence de la pauvreté est estimée à 53% avec de fortes disparités selon les régions et le degré d’urbanisation.
-La moitié des actifs employés et occupés gagnent un revenu mensuel moyen inférieur à 650 000 Francs Guinéens dans un pays ou le SMIG est de 475 000 Francs Guinéens par mois dans la fonction publique. Par rapport à l’indice de Développement Humain (IDH), la Guinée occupe toujours des positions qui en disent long (160ème rang sur 177ème pays en 2004) avec un (IDH) de 0,445, une expérience de vie à la naissance de 53,9 ans ; un taux d’alphabétisation des adultes de 15 ans et plus estimé à 29,5% et 42% comme taux brut de scolarisation combiné dans le primaire, le secondaire et le supérieur.
-La population Guinéenne est estimée à 10.876.652 habitants en 2015 contre 7.156.406. Habitants en 1996. Selon les résultats du dernier recensement général en date de la population et de l’habitation (RGPH 2015).