A Monsieur le Procureur Général près de la Cour d’Appel d’Abidjan à Abidjan / Côte d’Ivoire.Objet: Demande d’ouverture d’une enquête sur le décès de l’artiste musicien Congolais SHUNGU WEMBADIO JulesMonsieur le Procureur Général,Nous soussignés, avons l’honneur votre autorité au sujet de l’objet mieux identifié en marge. Attendu que l’artiste international Congolais Jules SHUNGU WEMBADIO, alias Papa Wemba, est décédé dans la nuit du samedi 23 à dimanche 24 avril 2016 alors qu’il prestait à Abidjan dans le cadre de la 9 ème édition du Festival des Musiques Urbaines d’Anoumabo (FEMUA)organisé par le groupe Maguc System. Attendu que les raisons ayant conduit à cette disparition tragique laissent tout le monde perplexe et donnent plutôt lieu aux diverses spéculations; Attendu qu’officiellement SHUNGU WEMBADIO Jules aurait été victime d’une crise cardiaque et que des voix s’élèvent sur les manquements quant à la prise en charge sanitaire et les premiers soins (aucune bombonne d’oxygène..). Attendu qu’au regard de ces circonstances inacceptables, connues de tous, dans lesquelles ce monument a péri, il est constant que l’organisateur ne saurait aisément s’affranchir de sa responsabilité civile et / ou pénale. Attendu qu’il y a lieu de relever une certaine négligence dans le chef de l’organisateur, au regard de certains mouvements suspects sur scène liés au changement brusque du micro dont devrait se servir l’Artiste, lequel a du reste été extirpé par un membre de l’organisation, pendant que la victime gisait encore au sol. Qu’en outre, d’autres précautions à prendre compte te tenu de l’état de santé de la victime n’ayant pas été respectées, il s’avère impérieux et urgent qu’une enquête sérieuse soit menée en vue d’établir les responsabilités des uns et des autres. A CES CAUSESQu’il vous plaise, Monsieur le Procureur Général, de faire droit à notre demande.
ET VOUS FEREZ JUSTICE . Fait à Kinshasa, le 26 avril 2016Me MUTAMBA TUNGUNGA Constant Me ONYEMBA DJONGANDEKE Laurent Me MUNGANGA CISHUGI Emiphe
N.B: Les autorités judiciaires ivoiriennes ont déjà reçu cette demande du collectif d’Avocats