» Nous le (Bah Oury, ndlr) considérons comme un ex membre de l’UFDG, il n’est plus militant, il n’est plus responsable parce qu’il a été exclu des rangs du parti », martèle Mohamed Bakary Keita secrétaire national des jeunes de l’UFDG.
Depuis le retour de Bah Oury, ancien vice-président de l’UFDG à Conakry, une crise de leadership voire même de position politique, secoue le principal parti de l’opposition guinéenne. Chaque samedi, les deux ex collaborateurs (Elhadj Cellou Dalein Diallo et Bah Oury) tiennent séparément des meetings dans des sièges différents et la jeunesse du parti répond présent.
Nous avons apostrophé Mohamed Bakary Keita secrétaire national des jeunes de l’UFDG ce samedi 14 mai 2016 pour comprendre le moral de sa troupe. « Nous n’appelons pas ça une crise de leadership, nous savons que Bah Oury a des problèmes avec l’UFDG et ce n’est nullement un problème interpersonnel entre lui et Elhadj Cellou Dalein Diallo. Il faut dire que Bah Oury est exclu du parti parce qu’il n’est pas respectueux des textes qui regissent le fonctionnement du parti et le président Cellou reste le président légitime et légal de l’UFDG. Depuis que ce que vous appelez crise a commencé, toutes les structures (55 fédérations) de par le monde ont apporté leur soutien au président du parti y compris le comité national des jeunes et des femmes et même les instances les plus suprêmes du parti. Cela prouve à suffisance que le président Cellou Dalein continue a bénéficier de la légitimité et de la légalité qu’il a toujours incarné au sein de ce parti », étayé-t-il.
Sur la question de savoir si la tenue des meetings par Bah Oury de la seconde force politique de la Guinée n’est pas perçue comme une menace à long terme par le parti, Mohamed B. K soutient : » dans les rencontres qu’on peut qualifier de peccadille, ça ne représente pas grand-chose et les quelques jeunes qui sont avec lui, s’ils n’ont pas compris ils vont comprendre bientôt. Ces jeunes ne sont même pas des structures du parti. Qu’une ou plusieurs personnes se retrouvent parce que Bah Oury est capable de les donner 500.000 ou 200.000 GNF pour l’accompagner par-ci et par là, cela n’est pas étonnant et c’est même normal car ce sont les relations humaines. Nous n’avons aucun problème avec Bah Oury, nous le considérons comme un ex membre de l’UFDG, il n’est plus militant, il n’est plus responsable parce qu’il a été exclu des rangs du parti. »