Et le masque qui tomba ! C’est vrai que d’un troisième mandat, il en rêve seul comme dans une rêvasserie. Le peuple entend bien cette finasserie politique usuelle cher El Présidenté ! Oui, le rêve est permis, mais de la coupe aux lèvres, il y a un abîme.
‘’C’est le peuple qui décidera’’, voici ce que vous lancez comme une grosse tomate pourrie à la figure du vaillant peuple de Guinée, le peuple du NON au retentissement historique à De Gaule, que vous payez ainsi en monnaie de change, après qu’il vous ait porté par deux fois sur le pavois de la nation. C’est de cette manière que vous entendez le récompensez ? C’est de cette façon que vous voulez entrez dans l’histoire de votre pays ? Non, non, El Présidenté ! Sacrilège ! Par cette phrase, qui est entrée gravée hideusement dans l’histoire politique de la Guinée, vous vous êtes définitivement tiré une balle assassine dans vos pieds. Par cette phrase qu’il ne fallait jamais prononcer, vous vous êtes mis dos tout seul tout ce peuple duquel vous tirez toute légitimité, encadrée par la loi fondamentale et délimitée dans le temps. Notre constitution, laisse-t-elle la place, un seul instant à un chouia de flou, d’ambiguïté en la matière? N’est-elle pas si suffisamment claire et précise là-dessus ? N’est-ce pas que ce texte fondamental, cette constitution, est ce qu’il y a de plus sacré à défendre par vous, en tant que président ? Avez-vous mesurez, après coup, la gravité et la dangerosité de vos propos ? Jamais, vous ne saurez l’effet de bombe qu’ils ont eu à jamais dans le subconscient collectif des guinéens, sans exception aucune, toutes obédiences confondues. Je n’ai pas de mots pour dire l’indicible, j’en manque pour exprimer l’ineffable. Tant vous venez de désacraliser ce qu’il y a de plus sacré pour un peuple. En lançant ‘’ c’est le peuple qui décidera’’, savez-vous seulement qu’au-delà d’insulter l’intelligence de ce peuple, vous prenez les guinéens à rebrousse-poil, comme ne valant pas plus que la boue de vos souliers, vous les méprisez comme des canards sauvages ? Le savez-vous ? En 2020 Monsieur Alpha Condé, que cela soit dit avec une netteté de laser, vous ne serez candidat à rien en Guinée, encore moins à l’élection présidentielle. Vous le savez de science certaine, la constitution est suffisamment claire là-dessus. Elle vous autorisait deux mandats, vous les avez eus, conduisez le dernier à bon port, et allez-vous en ! A votre phrase ‘’C’est le peuple qui décidera’’, le peuple répond qu’il a décidé depuis toujours qu’on est élu président en Guinée pour un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois. En vous payant l’audace de : ‘’ c’est le peuple qui décidera’’, vous avez levé tout le voile sur vos sombres ambitions, sur votre plan satanique, mais qui vous périra. Rien qu’à laisser entrebâiller cette éventualité, celle d’un troisième mandat, rien qu’à l’évoquer sous cape, rien qu’à en rêver, est un crime de lèse-majesté en Guinée. Mais ça, vous semblez l’ignorer, sinon vous ne vous seriez pas permis une réponse aussi grivoise, aussi iconoclaste, aussi dangereuse, aussi conflictogène. Enfin, on sait pourquoi vous étiez jusqu’ici motus bouche cousue sur la question, entretenant un flou épais autour, parce que l’idée vous trottait dans un coin de votre esprit. Mais le peuple de Guinée, n’étant point dupe, avait soupçonné cette posture maléfique et était à l’affût d’une annonce comme celle que vous venez de faire. Finalement, on est en droit de croire comme l’autre que vous n’avez ni amour ni respect pour ce peuple de Guinée. Oui, Monsieur le président, si vous respectiez le peuple de Guinée, vous lui auriez épargné de cette insulte à son intelligence, et à sa conscience. Vous croyez que ce peuple, ne lit pas dans votre jeu ? Vous croyez qu’il ne sait pas que même dans votre camp, tous ceux qui sont à mêmes de s’opposer à votre rêve fou, commencent à être ostracisés, et en voie d’être bannis de toutes instances de décisions ? Vous croyez que ce peuple ne sait pas pourquoi vous avez fait annuler un conseil de sages en Haute-Guinée ? Le peuple sait que vous n’êtes pas étranger à la sainte pagaille qu’on observe au sein du PUP, l’ombre du fiston est passée par là. S’il n’est pas interdit d’aller voir l’ami Kagamé, ici en Guinée, il est interdit de rêver un seul instant marcher sur ses brisées. Autrement, c’est un sort à Blaise Compaoré qui vous attend. Eloignez-vous d’un projet aussi mirifique ! « Vérité en deçà des Pyrénées, mensonge au-delà » ! A bon entendeur, Salut !