Si jusque-là l’opinion était partagée sur la volonté du Président de la République à briguer un troisième mandat à la tête du pays, les pessimistes par rapport à cette perspective peu honorable, doivent être aujourd’hui mieux édifiés après la conférence de presse qu’il a animée ce dimanche 14 mai.
Le patron de Sékhoutoureya a beau voulu contourner la question, qu’il a fini par lâcher l’expression consacrée par tous ceux qui se lancent dans cette aventure : « il appartient au peuple…».
La question d’un troisième mandat divise aussi bien ses partisans que le peuple tout entier. Les plus mesurés se sont opposés, et les plus zélés ont délayé le chemin à leur mentor avec des propos pour le moins connus et lâchés par ce dernier, ce dimanche devant les journalistes.
Que va-t-il se passer à l’horizon 2020 ?
Très affûté, Alpha ne va nullement changer la constitution afin de lever le verrou constitutionnel qui l’interdit de rempiler pour un troisième mandat, pour ne pas s’attirer les foudres de tous ceux qui sont épris de démocratie à travers le monde. C’est plutôt le scénario sénégalais avec maître Abdoulaye Wade, alors Président de ce pays, à l’étude dans les officines formatées pour se conformer à cette volonté.
La constitution étant promulguée par ordonnance, sera soumise à un référendum pour son adoption. En le faisant, la loi n’étant pas rétroactive, le mandat en cours sera considéré comme le premier et le Président Alpha Condé pourrait à cet effet courir après un troisième mandat, qui ne serait en réalité qu’un deuxième au regard de la nouvelle constitution votée.
Tout cela n’est que chimérique pour beaucoup de guinéens avec un Président qui dandine à l’entame de son deuxième mandat.
Ça promet et ça va barder !!!