La propriétaire d’un bien, loué par une personne dont l’échevin ixellois Béa Diallo (PS) s’était porté garant, affirme jeudi que le mandataire a signé le bail de location de sa main et devant témoin, contrairement à ce qu’il affirme. Laura Oliveri refuse cependant de lui transmettre l’original du bail, seule preuve du contrat qui les lie. Elle se dit par contre ouverte à confier ce document à un juge pour qu’une expertise soit menée par un expert mandaté.
Le député bruxellois et premier échevin d’Ixelles Béa Diallo a été condamné par défaut en justice de paix le 8 octobre dernier pour une somme de 8.000 euros de loyers impayés, en tant que garant d’un locataire défaillant, selon une information relayée par le quotidien La Dernière Heure et confirmée à l’Agence Belga par l’intéressé.
Qui dit vrai?
M. Diallo explique avoir de son côté porté plainte pour faux et usage de faux et affirme que sa signature sur le bail a été falsifiée par le locataire. Une version que conteste la propriétaire du bien qui affirme que l’échevin a signé le bail de sa main, en sa présence et devant témoin.
La propriétaire est dans une situation financière difficile. Le locataire qui a loué l’appartement de cette dernière en novembre 2014 n’a plus payé de loyer à compter de juin 2015. Il a été expulsé en février dernier. Elle réclame donc aujourd’hui plus de 14.000 euros de dédommagement, qui comprennent les loyers impayés, les dégâts locatifs et les frais engagés dans les procédures.
Béa Diallo avance avoir rencontré la propriétaire pour se porter caution morale, mais ne pas s’être engagé à être caution sur le bail. Il déclare que la fiche de paie fournie lui a été volée et qu’un graphologue a constaté sur base d’une photocopie du bail que sa signature a été falsifiée. Il demandait à la propriétaire de lui fournir l’original du contrat pour faire valider l’expertise, ce qu’elle a désormais refusé.
Belga