A peine la demande de levée de l’immunité de Cellou Dalein Diallo annoncée dans la presse, des responsables de l’UFDG –en tête Fodé Oussou Fofana, vice président du parti- ont fait dans le démenti. Voici la lettre qui confirme bien la démarche des avocats de Bah Oury…
Monsieur,
« Suite au dépôt de la plainte pour tentative d’assassinat et dénonciation calomnieuse sur la personne de Monsieur Amadou Oury Bah, coups et blessures volontaires sur les personnes de Abdoulaye Diallo et de Ibrahima Sory Bah, le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Dixinn, Conakry il a présenté des réquisitions le 29 février 2016 à double volet :
Dans le premier volet, le procureur a donné avis favorable à l’ouverture des poursuites pour la tentative d’assassinat et les coups et blessures volontaires contre X.
Dans le second volet, le Procureur a requis de ne pas informer par rapport à la dénonciation calomnieuse et ce, en raison de l’immunité parlementaire dont bénéficie le député Mamadou Cellou Dalein Diallo, en se fondant sur l’article 65 alinéa 3 de la Constitution guinéenne.
Dans le second volet, le Procureur a requis de ne pas informer par rapport à la dénonciation calomnieuse et ce, en raison de l’immunité parlementaire dont bénéficie le député Mamadou Cellou Dalein Diallo, en se fondant sur l’article 65 alinéa 3 de la Constitution guinéenne.
Cet article dispose en son alinéa 3: « Aucun député ne peut, hors session, être arrêté ou détenu qu’avec l’autorisation du Bureau de l’Assemblée Nationale, sauf le cas de flagrant délit, de poursuites autorisées par l’Assemblée nationale ou de condamnation définitive ».
En application dudit article, nous estimons qu’il est dans l’intérêt de la loi et de la justice, mais également pour rétablir l’honneur et la crédibilité de Monsieur Bah Amadou Oury, que l’Assemblée nationale autorise la justice d’engager des poursuites pénales à l’encontre de Monsieur Mamadou Cellou Dalein Diallo, qui a volontairement et librement fait une dénonciation calomnieuse.
En effet, nous vous rappelons que le 05 février 2016, Monsieur Mamadou Cellou Dalein Diallo, député à l’Assemblée nationale et président de l’UFDG a publié une déclaration de l’UFDG dans laquelle il accuse Monsieur Amadou Oury Bah d’être venu au siège du Parti avec arme à feu et d’avoir fait usage pour tirer sur le journaliste feu Mohamed Koula Diallo.
Cette publication a fait le tour du monde à travers les médias.
Aujourd’hui, l’honneur et la crédibilité de Monsieur Bah Amadou Oury sont souillé tant sur le plan national que sur le plan international.
Il a fallu l’ordonnance du Doyen des juges d’instruction du Tribunal de première instance de Conakry II, rendue le 24 mai 2016, inculpation un certain Amadou Sow, garde du corps de Monsieur Cellou Dalein Diallo et de son épouse, d’assassinat du journaliste Mohamed Koula Diallo et de tentative d’assassinat sur la personne de Monsieur Bah Oury.
Ainsi, en raison de la gravité de cette déclaration faite par Monsieur Mamadou Cellou Dalein Diallo, député de son état, accusant gratuitement Monsieur Bah Oury, nous estimons que des poursuites pénales doivent être engagées contre lui, pour faire la lumière sur la dénonciation calomnieuse afin de parvenir à la manifestation de la vérité.
Nous pensons que le mot immunité n’est pas synonyme d’impunité.
Notre société s’est engagée vers l’égalité des citoyens devant la loi, le respect des droits de l’Homme et de la justice pour tous.
L’être humain étant sacré, chaque citoyen y compris l’Etat, a le devoir de le protéger.
C’est pourquoi, au nom et pour le compte de notre client, Monsieur Amadou Oury Bah, nous vous prions très respectueusement, et conformément à la loi, de soumettre un vote aux députés de l’Assemblée nationale, en vue d’autoriser Monsieur le Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Conakry II, d’engager des poursuites pénales à l’encontre de Monsieur Mamadou Cellou Dalein Diallo, député à l’Assemblée nationale afin que la lumière soit faite autour de la dénonciation calomnieuse dont Monsieur Amadou Oury Bah a été victime.
En autorisant une telle poursuite, vous n’aurez fait que le devoir que le peuple de Guinée vous a recommandé à travers la constitution guinéenne.
Vous en souhaitant bonne réception, nous vous prions de croire, Monsieur le président de l’Assemblée nationale, en l’assurance de nos sentiments respectueux.»