Le CNP-Guinée sous la présidence de Ansoumane Kaba Guiter a porté plainte contre l’Etat guinée à l’OIE (Organisation internationale des Employeurs) à laquelle il est affilié. Celle-ci à son tour a porté les récriminations du CNP-Guinée au BIT qui a saisi l’Etat guinéen et exigé des explications.
Selon nos informations, l’organisation dirigée par Kaba Guiter au grand dam de la justice guinéenne, reproche à l’Etat guinéen son immixtion dans les affaires patronales mais aussi le manque de transparence dans l’élaboration des critères ayant abouti à la désignation de la CPEG de KPC comme patronat guinéen le plus représentatif.
Le gouvernement guinéen s’est défendu, avec preuves à l’appui, et a rejeté les accusations portées contre lui. En effet, selon nos informations, le ministre guinéen de l’Emploi, Damantang Albert Camara, a rapporté a signifié au BIT que de l’immixtion du gouvernement guinéen, il n’en a jamais été le cas. Et que si la justice a tranché dans l’affaire opposant Mamadou Sylla, ancien président du CNPG à Sékou Cissé, président par intérim de juré, c’est parce que ces personnes l’ont saisie.
Quant à l’élaboration des critères de choix du patronat le plus représentatif, le gouvernement guinéen a rapporté au BIT que le CNP-Guinée avait ses membres –qui seraient d’ailleurs les plus nombreux- dans la commission qui y a travaillé.
Qu’à cela ne tienne, les échos de la plainte portée contre l’Etat guinéen par Ansoumane Kaba, PDG de la société Guiter SA, lors des assemblées annuelles du BIT qui se sont déroulée à Genève en mai dernier, seraient parvenus au président de la République. Celui-ci en serait très furieux, d’après nos informations. Une colère saine peut-on dire.
Quand on connait la proximité de M. Ansoumane Kaba avec le Palais. Et que ce soit à lui, de chercher des ennuis au gouvernement en ces temps qui courent, cela a de quoi irriter le chef de l’Etat.
Car Kaba brasserait énormément d’argent, à travers des contrats de construction de route et d’édifices publics dont il bénéficie depuis l’avènement du chef de l’Etat aux affaires en 2010. N’est-il pas d’ailleurs membre du Groupement d’Intérêt Economique (GIE) formé par les entreprises GUICOPRES, GUITER et BEGEC (le groupement 3GB). Qui a passé une convention avec l’Etat guinéen pour l’aménagement du centre directionnel de Koloma et la construction du siège du ministère de la ville et de l’aménagement du territoire.
A cela il faut ajouter le contrat de construction de l’autoroute reliant la capitale à la préfecture de Dabola. Pour ne citer que ces exemples parmi tant d’autres.
Pour certains observateurs, le PDG de Guiter SA aurait simplement scié la branche sur laquelle il est assis. Et qu’à cette allure, il faudra qu’il s’attende à l’effet boomerang de son acte. Chose qui se ferait déjà sentir, au sein même de l’institution qu’il dirige contre une décision de justice, à savoir le CNP-Guinée. Là-bas, selon nos informations, le vide aurait commencé à se créer autour de lui, à cause de cette plainte, qui serait une décision qu’il aurait prise de façon unilatérale.