Si la politique ne consiste pas à accéder au pouvoir de la base au sommet pour se remplir les poches ; si elle sert a largement les moyens pour répondre aux problèmes de la cité, le Mouvement Pour la République (MPR), appelle à une trêve politique.
Après les secousses et turbulences occasionnées par l’épidémie à virus Ebola dans tous les secteurs de la vie nationale, grâce à Dieu, la Guinée est Ebola free.
Les plus grandes victimes restent désormais l’économie et le développement qui ont pris un coup sérieux.
En ce jour, lendemain de la nuit du destin, pour le MPR, l’heure est désormais à la réal politique pour améliorer davantage le destin commun des Guinéens.
Dans l’environnement politique et dans le dialogue social, l’unique constante reste la « suspicion », le citoyen ne sait plus ce que veut dire ; mouvance – opposition – syndicat.
En lieu et place de débats constructeurs qui donnent des réponses aux préoccupations majeures des citoyens, les sujets d’actualité restent entre autres :
• Elections communales ;
• Diminution du prix du carburant à la pompe ;
• La gestion des querelles internes dans les deux partis politiques ;
• Le troisième mandat, etc.
Au même moment la priorité reste la relance de l’économie pour financer le développement. Pour le MPR, la priorité reste la mobilisation générale des ressources internes et externes pour financer la relance de l’économie post Ebola.
Le MPR salue les efforts du gouvernement dans la négociation des facilités avec les institutions financières internationales ainsi que l’esprit de sacrifice dont a fait preuve le mouvement syndical pour l’atteinte de ces objectifs.
La politique a tendance à être le fonds de commerce le plus important pour accéder à des positions et faire de chaque service de recettes ou de dépenses de l’Etat, une société anonyme unipersonnelle qui a pour concurrent ou « ennemi », le secteur privé guinéen.
Ensemble, nous devons cesser de jouer avec l’avenir de nos enfants en arrêtant de créer des scénarios et les faux débats qui n’ont pour objectif que de mener le pays vers le chaos.
Les préoccupations des citoyens sont détournées.
Le MPR est convaincu que si une consultation nationale était organisée aujourd’hui sur les 5 priorités des citoyens, les élections communales – législatives et présidentielles n’y figureront pas.
Ce qui tient à cœur au MPR, c’est une “trêve politique. Mais de quoi s’agit-il ?
1. Inviter l’Assemblée Nationale et la Cour Constitutionnelle à voir la possibilité de maintenir les délégations spéciales dans leurs configurations actuelles jusqu’en 2020 ; prolonger le mandat de l’assemblée exceptionnellement jusqu’en 2020 ; organiser des élections générales en 2010.
2. Restructurer et doter la CENI de tous les moyens nécessaires à l’organisation desdites élections générales.
3. Rendre obligatoire la candidature de tous les partis politiques auxdites élections en les dotant de moyens financiers. A l’issue des scrutins, retenir les 3 premières formations politiques comme seules agréées en République de Guinée et donner la possibilité aux autres de fusionner avec un des trois partis de leur choix.
Le MPR appelle ainsi, à l’ouverture d’un débat de fond, franc et sincère car les générations d’acteurs politiques et sociaux passent et se renouvellent, mais la Guinée continuera à exister.
La Guinée appartient à tous les Guinéens, même à ceux qui nous ont menés successivement à la faillite. Nous devons aller de l’avant et construire les institutions, par les vertus du dialogue inclusif.
Pour le MPR, l’objectif de cette démarche est d’aller vers un État de droit, un État des institutions. Il est temps de libérer les énergies et créer un appel d’air pour la Guinée de demain.
Que Dieu bénisse la Guinée et les Guinéens.
Le MPR
Conakry, le 02 juillet 2016