Depuis que Mamadou Cellou Dalein Diallo a pris la décision de descendre dans l’arène politique guinéenne, nombreux sont ses compatriotes qui ne cessent de se poser la question de savoir réellement quelles sont ses véritables ambitions pour notre chère nation. Une préoccupation d’autant plus légitime que l’ancien Premier ministre de feu Lansana Conté (limogé brutalement pour faute lourde) continue de poser des actes qui contribuent largement à ternir l’image du leader rassembleur et patriotique pour lequel il tient absolument à se faire passer aux yeux de l’opinion nationale et internationale.
L’anglicisme ‘’leader’’ désigne en effet une personne qui fait office de chef, de numéro 1 dans un groupe ou domaine donné. Dans le domaine politique par exemple, le leadership peut se concevoir comme le rôle de meneur que tout homme politique, digne du nom, se doit de jouer au quotidien pour mériter d’abord la confiance de ses militants puis celle du peuple tout entier. Le leadership fait référence aux êtres humains en société, soumis à des autorités diverses. C’est un vaste champ d’observation et d’étude, mais combien fascinant. On pourrait consacrer toute une vie à l’étude de ce phénomène sans en épuiser toute la richesse. Certains pourraient voir là une sorte de mission impossible, et abandonner. Pour ma part, j’y vois plutôt une véritable chance.
Dans ce texte, je vais tenter, selon ma compréhension, de décrire le leadership Dalein Diallo et de laisser l’opinion faire le reste. Ah oui le reste, car, aucun être humain n’est parfait.
On aime souvent rappeler, à juste raison, que la Guinée est une famille indivisible. Toutes celles et tous ceux qui ont parcouru le livre écrit, il y a quelques années, par Nènè Moussa Maleya Camara, peuvent s’en convaincre aisément.
Pour beaucoup, Cellou Dalein est venu en politique non pas pour participer au développement socio-économique du pays qui l’a vu naître ou pour apporter sa pierre à l’édification d’une nation guinéenne unie et prospère, mais plutôt pour une vengeance qui ne dit pas son nom. Feu le Général-Président Lansana Conté, pendant les dernières années de son ‘’règne’’, a fait confiance à l’enfant de Dalein en le nommant au poste stratégique de Premier ministre. La suite, on la connaît. Quelque temps plus tard, celui qui se croyait tout permis sous Conté pour avoir passé plus de dix ans dans le gouvernement, a été brutalement limogé pour faute lourde. Un limogeage qu’il a eu du mal à digérer. C’est ainsi qu’il s’est fait un programme de propagande pour se poser en victime auprès d’une communauté.
Après avoir échoué lamentablement à mettre le ‘’grappin’’ sur l’UPR de feu Siradiou Diallo, avec un argumentaire aux forts relents ethniques et régionalistes, Cellou Dalein Diallo s’est fait porter, avec la bénédiction de feu Doyen Bâ Mamadou, à la présidence de l’UFDG, une formation politique créée par Bah Oury et ses camarades dissidents de l’UFD.
De 2010 à 2015, l’UFDG, sous la direction de Kötö Cellou, s’est fait battre à la régulière par le RPG du Pr. Alpha Condé à trois reprises (présidentielle de 2010, législatives de 2013, présidentielle de 2015). C’est au regard donc de tous ces revers électoraux successifs que des voix plus ou moins autorisées au sein du parti se sont élevées ces derniers temps pour demander ni plus ni moins un changement de leadership. C’est le cas notamment de Bah Oury qui, peut-être, est en train de maudire le jour où il a accueilli à bras ouverts Cellou Dalein Diallo à l’UFDG. Donc le leadership politique ne s’obtient pas à coups d’argent ou par opportunisme, ça se mérite !
Mohamed Sita Cissé
Cadre du RPG Arc-en-ciel