Pressé par l’Etat de rendre ses deux véhicules, l’ancien ministre de la Communication Alhousseyni Makanéra Kaké était hier au PM3 de Matam. Après des minutes d’interrogatoires, l’Etat lui retire ses véhicules qu’il gardait encore par devers lui après son limogeage. Sur place, Jean Marc Telliano, venu soutenir Makanéra, a indiqué qu’ils (opposants) étaient venus pour se constituer prisonniers.
Pour lui, « c’est une convocation. Il (Makanéra) a été invité par la brigade d’investigation. Par solidarité, nous sommes venus l’accompagner par ce que ce sont des pratiques courantes que nous connaissons. Ça a commencé par moi parce que ce système, dès que vous quittez le gouvernement et que vous vous rebiffez, vous partez dans l’opposition alors que c’est constitutionnel, c’est la loi qui confère ce droit, ou vous êtes de l’opposition ou de la mouvance et dès que vous commencez à dénoncer les tares du gouvernement, ils vont essayer à chercher des dossiers rocambolesques pour essayer de vous intimider, pour vous faire taire ». « Le cas Makanera, poursuit-il, nous lui apportons notre solidarité pour que ce système sache qu’il n’est pas seul. Tout ce qui arrivera à Makanéra, arrivera à tous les leaders de l’opposition républicaine. On (opposants) était déjà venus pour se constituer prisonniers. Mais, heureusement, le colonel dit non, ce n’est pas grave. Nous l’avons laissé avec l’avocat. Nous sommes aux aguets, nous sommes à l’écoute. Je ne peux pas vous donner plus d’amples informations que ça mais nous avons demandé à Makanéra d’être serein, d’écouter et compter sur le soutien de l’opposition républicaine. Je sais si le président Cellou était là, il serait le pr
emier à apporter sa solidarité comme il l’a fait quand j’ai été convoqué. »Plus loin, il déplore : « c’est un acharnement politique. Si Makanéra parlait bien du RPG, il ne serait pas là aujourd’hui. C’est parce que il est entrain de dénoncer la mal gouvernance, l’injustice, l’insalubrité et tous les maux qui accompagnent. Ce sont des pratiques d’intimidation de Alpha Condé. Vous savez, ce sont des gens des années 60, nous sommes au 21 ème siècle, on ne peut plus intimider. Il faut que le pays avance, il faut que la Guinée avance. Le communisme est mort et on ne peut pas accepter d’être intimidé. »
A sa sortie de l’interrogatoire, Alhouseiny Makanéra Kaké, apparemment cassé, sera descendu du VA-2978-A dans lequel il est venu pour repartir avec des agents pour rendre le second véhicule Pick-Up. Dur coup…