La mise en garde à vue du député de l’UFDG, Ousmane Gaoual Diallo, au PM3 de Matam, suite à l’auto-saisine du procureur de la République pour des propos considérés comme « injurieux contre le chef de l’Etat » continue de faire des vagues. Joint au téléphone de Guineematin.com, ce mercredi 03 août 2016, le juriste et analyste politique Mohamed Camara, dit que les « propos du député Ousmane Gaoual sont condamnables parce que pénalement répréhensibles ».
Selon monsieur Mohamed Camara, « immunité parlementaire ne veut pas dire impunité parlementaire », lance-t-il d’entrée de jeu. Cependant, le juriste a laissé entendre que la procédure n’a pas été respectée : « étant donné qu’en Droit la forme commande le fond, si la procédure n’est pas respectée, ça fragilise la procédure », dit Mohamed Camara.
Par ailleurs, notre interlocuteur soutient qu’en ce qui concerne le cas Ousmane Gaoual, la procédure n’a pas été respectée. « Pour qu’un député puisse être arrêté, il faudrait toujours qu’il y ait la levée de l’immunité parlementaire, s’il n’est pas pris en flagrant délit. Or, le flagrant délit se traduit par la concomitance du temps. Et, les propos de l’honorable Ousmane Gaoual ne peuvent pas être tenus le samedi 30 juillet et on attend le mardi 02 août pour le faire. Donc, il fallait d’abord demander au bureau de l’assemblée nationale de lever son immunité parlementaire, conformément à l’article 65 de la Constitution avant qu’il ne soit convoqué même au commissariat pour répondre à quoi que ce soit, puisqu’il ne s’agit pas de flagrant délit », a-t-il précisé.