Une mère et deux de ses enfants dont un petit de douze mois ont trouvé la mort ce mardi 13 Septembre au CHU Ignace Deen après avoir consommé une soupe et de l’Attiéké (couscous de manioc) pendant la nuit de l’Aïd El Kebir.
M. Karifa Sylla, époux de la défunte et chef de service à EDG, explique le drame à notre reporter. «Le dimanche (la veille de la fête, NDLR), je suis allé payer sa dépense pour la fête et nous sommes restés ensemble durant deux heures. Pendant notre conversation mon garçon qui a ses douze mois est venu auprès de moi et je l’ai pris en photo en disant à sa maman que je la mettrai sur Facebook. En sortant, j’ai dit à mon épouse qu’après la grande prière je viendrais les chercher pour aller saluer la grande famille comme j’ai l’habitude de le faire», narre-t-il.
Et d’ajouter: «Le jour de la fête mon téléphone s’était mis à sonner au salon pendant que je prenais mon bain. C’est ainsi que j’ai vu les appels manqués de ma femme et j’ai pris la peine de rappeler. Elle a répondu en m’annonçant qu’elle a fait la diarrhée durant toute la nuit et les enfants vomissent. Puis, je n’ai pas cherché à savoir qu’est-ce qu’ils ont mangé. J’ai pris le taxi pour les rejoindre. Mais avant d’arriver, je lui ai proposé de trouver une plaquette d’Amoxicilline, elle m’a dit qu’elle ne pouvait plus se tenir debout.»
«Quand je suis arrivé dans sa chambre, elle était couchée. Et c’est ainsi qu’elle m’avait dit de joindre notre médecin à EDG parce qu’elle était complètement fatiguée. J’ai appelé le médecin en lui donnant quelques explications. Le médecin me suggère de trouver du Metro et de l’Amoxicilline jusqu’au lendemain pour l’envoyer à l’hôpital», a dit le veuf.
Mais les états de la femme et des enfants ne rassuraient pas. M. Sylla décide de voir un médecin du coin. «Je suis allé voir le docteur et je l’ai fait venir à la maison. C’est suite à cela que le même docteur m’a dit, après les consultations de les envoyer en urgence à Ignace Deen. C’est ce que j’ai fait. Et quand nous sommes venus, ma femme et mes enfants ont été admis dans une salle. 30 minutes après mon ami, un médecin avec qui j’ai fait le lycée, est venu me dire d’être fort en m’annonçant le décès de mon épouse et les deux enfants. Seul le premier enfant de ma femme a survécu », lance-t-il dans des mots à peine prononcés.
M. Sylla pense qu’ils «sont morts d’intoxication alimentaire».
Ce mercredi matin, la levée des corps est prévue à Ignace Deen et l’enterrement à Sangoyah (commune de Matoto) où vivaient les défunts.