Décidément piquée au vif par le feu roulant de critiques qui s’abat sur elle depuis plusieurs mois, l’entreprise burkinabè Ebomaf, semble désormais vouloir se remettre au travail, pour faire face à ses engagements contractuels, en vue de la réalisation de la route Kankan-Kissidougou.
Pour le redémarrage des travaux, rien de mieux que la présence du PDG de l’entreprise, annoncé en Guinée ce mercredi 05 octobre 2016.
Il faut dire que depuis qu’EBOMAF a procédé le samedi 21 juin 2014 en présence du président de la République, le Pr Alpha Condé, au lancement des travaux de reconstruction et de bitumage de cette route nationale n°6 Kissidougou-Kankan, les regards sont restés tournés vers ce chantier gigantesque de par son coût total évalué à plus de 305 millions d’euros, soit environ 200 milliards de FCFA. Mais aussi de par la distance à bitumer, longue de 194km.
Sauf que les travaux n’ont presque jamais démarré, en dépit d’un délai d’exécution qui était de 36 mois.
Un retard qui selon des sources proches de l’entreprise EBOMAF, était dû au changement survenu suite au réaménagement demandé par le gouvernement. Ce qui a finalement coïncidé à la saison pluvieuse.
Face à la vague de dénonciation des citoyens qui ont du mal à voir les travaux continuer sur l’axe Kankan-Kissidougou, et toutes les critiques qui pleuvent autour du contenu du contrat, notamment le coût du kilométrage, un proche de la Direction d’EBOMAF que nous avons rencontré a botté tout cela en touche.
Il met le retard du chantier au compte du réaménagement introduit par le gouvernement, et annonce la reprise des travaux les jours à venir.
Pour preuve, notre interlocuteur nous a invité à aller constater le stockage des conteneurs de bitume à l’esplanade du Palais du peuple. Après constat, nous y avons compté effectivement 50 conteneurs de bitumes.
Pour davantage rassurer les citoyens de la reprise effective des activités, il nous a annoncé l’arrivée du PDG D’EBOMAF ce mercredi 05 octobre, justement pour le redémarrage des travaux.
Le délai d’exécution de trente-six (36) mois sera-t-il respecté après le redémarrage, les accusations de surfacturation sont-elles vraies, pourquoi l’entreprise a déplacé une partie des engins affectés préalablement à ce chantier? Ce sont les questions que nous aborderons avec les responsables D’EBOMAF à cette occasion.