Dans le but de sensibiliser la population sur les mutilations génitales féminines, Kadiatou Touré journaliste a réalisé un film documentaire qui parle des méfaits de l’excision. Ce jeudi 13 octobre 2016 à Conakry, elle a fait la projection de ce film, en présence des cadres du ministère de l’action sociale et les partenaires techniques.
L’excision est une pratique traditionnelle pratiquée en Afrique depuis plusieurs siècles. Etant un sujet tabou, l’excision enregistre des conséquences néfastes chez la jeune fille. Pour pallier à ce phénomène, Kadiatou Touré a réalisé un film documentaire de 15mns dans la localité de ‘’Koli an Toli’’, préfecture de Guéckédou. Dans ce documentaire, notre consoeur touche tous les aspects de cette pratique, « j’ai décidé de me lancer pour traiter ce sujet qui est tabou, mais aussi montrer les difficultés liées au traitement de ce sujet. Demander aux parents d’abandonner cette pratique », explique-t-elle.
Prenant part à cette rencontre, l’ambassadeur des U.S.A en Guinée et partenaire financier de ce projet, n’a pas manqué de montrer sa motivation pour l’abandon de l’excision. « Ce qui peut aider les guinéens, c’est de discuter sur cette question sensible, car on vit la réalité sur le terrain. Il faut un changement de réalité, les points qui m’ont marqué c’est la tradition des grand-mères, les positions prises par les leaders religieux qui veulent un changement d’attitude », exprime Denis Ankis.
Pour la représentante de madame le ministre de l’action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance, il faut une conscientisation des communautés éradiquer cette pratique, « c’est vrai que la loi doit jouer son rôle, mais il faut aussi conscientiser nos communautés, car ce ne sont pas les mutilations génitales féminines qui peuvent éduquer l’enfant, cette pratique est une discrimination flagrante des droits de la fille », martèle madame Diaby Mariam Sylla.
Pour le cas de la petite Coumba âgée de cinq ans, qui avait perdu sa vie lors de son excision, les auteurs attendent un jugement depuis huit mois à la cour d’assise.