Il y a quelques jours, le 1er Mars exactement, c’était le 56è anniversaire de la monnaie guinéenne.
C’est naturellement l’occasion pour les autorités de la BCRG de passer en revue le parcours de l’un des symboles de notre souveraineté, la monnaie nationale.
De donner une vue sur l’actualité liée à la monnaie afin de dégager les perspectives optimistes.
Il en est de même pour des économistes indépendants de porter leurs analyses sur l’état de la monnaie dans une situation économique globale. Dans ce sens là, il faut dire que les observations indépendantes les plus critiques sur l’état de la monnaie guinéenne cette année, dépeignent un tableau tout en noir.
Certains nous disent que l’économie guinéenne se porte très mal, et que cela est dû dans l’ensemble a une mauvaise gestion, la dilapidation des ressources à travers par exemple la sortie massive d’argent pour financer la campagne électorale, et une mauvaise politique monétaire.
En conséquence selon nos analystes, la monnaie guinéenne ne saurait se porter bien.
Du côté de la BCRG, le discours est tout autre. A en juger par ce qu’en dit la première autorité de la BCRG, le Gouverneur Louceny NABE, qui a accordé samedi une interview à notre rédaction.
Selon lui, c’est être de mauvaise foi que de nier les difficultés que traverse l’économie guinéenne.
Difficultés dues à l’effet induit d’Ebola, et pas une quelconque dépense injustifiée, ou encore une mauvaise politique monétaire comme le disent certains analystes.
Et Loucény NABE de dire : « malgré cette catastrophe sanitaire, nous avons gardé quand même le cap, contrairement à d’autres pays qui étaient pourtant dans une situation économique normale, mais qui ont connu ces derniers temps ce que certains économistes ont appelé du » DÉSORDRE MONÉTAIRE ‘’ ».
Plus loin, le gouverneur de la banque centrale de Guinée s’est appesanti sur ce qu’il a appelé des acquis constants.
Entre autres, » La tendance à la baisse de l’inflation qui s’est inscrite dans la durée », l’automatisation des accès aux services de la BCRG, déjà réalisée, qui permet à la BCRG d’être au diapason des standards internationaux dans ce domaine ».
Quant à la dépréciation de la monnaie guinéenne ces derniers temps, le gouverneur précise et rassure en même temps : « les instruments classiques de politique monétaire mis en œuvre, nous ont permis d’être dans une dépréciation maîtrisée. Et nous sommes près de stabiliser le franc guinéen à un certain niveau. Dans quelques semaines, je ne suis pas le conseiller de quelqu’un en placement bancaire, et je ne parle pas de ceux qui achètent les devises pour des transactions, mais ceux qui gardent par devers eux des devises pour se protéger d’une profonde dépréciation du franc guinéen, ils en auront pour leur compte, parce que le franc guinéen sera stabilisé, et dans ces conditions, ce qui s’est passé en 2011 en terme de perte risque de se reproduire ».
Sur la question de sécurité du franc guinéen, et pour parler de la grosse prise de la brigade du colonel Thiegboro d’un groupe de contrefacteurs en possession d’une grosse quantité de faux billets en monnaie locales et devises, le gouverneur à saluer cette action, tout en précisant que ce fut une action conjointe de la BCRG et du département du Colonel Moussa Thiegboro.
Pour lui cette prise ne doit pas être une occasion pour les adeptes des discours faciles pour banaliser la sécurité de notre monnaie car aucune monnaie n’échappe à ces genres de tentatives.
Il faut juste maintenir la vigilance et renforcer davantage les éléments de sécurité de la monnaie à chaque fois que cela s’avère nécessaire.