DJENABOU COKER BANGOURA, GÉRANTE D’AFESE : « NOUS VALORISONS LES TRAVAUX DES FEMMES AU VILLAGE »

DJENABOU COKER BANGOURA, GÉRANTE D’AFESE : « NOUS VALORISONS LES TRAVAUX DES FEMMES AU VILLAGE »

 

Electromécanicienne de formation, Djenabou Coker Bangoura, est gérante d’AFESE (Aucune Femme Sans Emploi). A travers sa coopérative qui valorise les produits locaux, la jeune dame encadre plusieurs femmes productrices à l’intérieur du pays.  

La coopérative qui est spécialisée dans l’agroalimentaire a pour objectif, la valorisation en premier lieu de la femme rurale en consommant les produits locaux : « nous faisons du Soumabara, du beurre de karité, des grumeaux de maïs, du fonio, les ananas séchés, les mangues séchées, de l’huile de coco…  Nous valorisons les travaux des femmes au village. Nous avons l’habitude de prendre les produits avec elles que nous transformons et que nous emballons, pour ensuite les vendre ».

Pour la gérante de ‘’AFESE’’, sa coopérative encadre plusieurs femmes à l’intérieur du pays. « Nous les appuyons en termes de formations et d’équipements. Par exemple, les femmes qui font du beurre de karité au Fouta, nous les conseillons sur comment ramasser le karité et nous rachetons le beurre de karité qu’elles font. Nous avons aussi une équipe à Labé qui fait du fonio pour nous, nous leur montrons la technique » dit-elle.

Toutefois, pour la vente, Djenabou Coker souligne que la majeure partie des produits sont écoulés en Guinée : « la partie qui va à l’extérieur, c’est des personnes physiques qui achètent avec nous. On  veut bien exporter parce que nos produits sont sollicités à l’international, c’est pourquoi, nous allons nous rapprocher des responsables de l’Agoa pour voir quelles sont les modalités pour exporter » prévoit-elle.

Evoluer dans l’agroalimentaire nécessite cependant une expertise, c’est pourquoi, elle estime qu’elles ont besoin de formation : « ce que nous sommes en train de faire, ce n’est pas ce que nous avons appris à l’école. Je suis électromécanicienne. Je peux penser aux machines pour alléger les travaux physiques des femmes, mais en technique de transformation et de conservation, si nous avons la chance d’apprendre cela, ça pourrait nous aider » souhaite la gérante de AFESE.

En second lieu : « il nous faut aussi des machines. Avec nos petites machines, le travail est facile mais quelquefois c’est lent. Par exemple pour extraire l’huile de Coco, le travail est très dur pour râper les noix de coco. J’ai eu la chance de trouver une petite machine que les artisans maliens fabriquent. Elle peut râper un sac de coco en 30 min, alors que les femmes passaient 4 jours pour le faire », quand on prend les fruits séchés : « c’est vrai qu’on a le soleil. Mais pendant la saison des pluies, on a plein de fruits en abondance mais pas de soleil pour les sécher, et ils pourrissent en quantité. J’ai trouvé un petit déshydrateur pour le faire, mais si toutes fois nous avons quelqu’un pour nous fournir les déshydrateurs aux femmes du village, ça allait alléger les tâches » a-t-elle souligné.

En termes de vision, après le succès de sa première expérience agricole avec les ananas, Djenabou Coker compte expérimenter cette année un champ de pomme de terre au Fouta.

Djouldé Barry

source :ryama-se.com

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